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Béji Caïd Essebsi gracie Borhen Bsaies, le copain de son fils Hafedh


Le président de la république Béji Caïd Essebsi, qui affectionne les symboles, a choisi la date du 10 décembre 2018, Journée mondiale des droits de l’homme, pour signer une grâce présidentielle exceptionnelle en faveur de Borhen Bsaies, condamné à 2 ans de prison ferme pour… corruption. 

Par Yüsra Nemlaghi

C’est Firas Guefrech, conseiller du président de la république, qui a annoncé cette mesure, dans le même post annonçant la décoration de Khemaies Chammari et Mokhtar Trifi, deux grands militants pour les droits de l’homme et célèbres opposants à la dictature de Ben Ali.

Maladresse ou acte délibéré ? Au niveau du symbole, c’est le président Caïd Essebsi qui est le plus à blâmer, car c’est lui qui, en faisant coïncider les deux événements, a insulté les deux hommes auxquels il voulait rendre hommage, sachant que ce Borhen Bsaies était chargé par Ben Ali de stigmatiser les Chammari, Trifi et autres militants des droits de l’homme. Ce faisant, M. Caïd Essebsi a insulté tous les Tunisiens…

Mais cela ne surprend plus personne, M. Caïd Essebsi a déjà dévoyé plus d’une fois la fonction qu’il occupe et qu’il déshonore par des actes et des décisions de moins en moins justifiables.

Pour rappel, et ceci explique cela, Borhen Bsaies est le chargé des affaires politiques de Nidaa Tounes, le parti fondé par Béji Caïd Essebsi, et conduit par le fils de ce dernier, Hafedh Caïd Essebsi. Et, bien entendu, le sort de ce parti compte beaucoup plus aux yeux du locataire du Palais de Carthage, que le respect des symboles de la république.

Borhen Bsaies, le privilégié de la république, a été condamné, le 2 octobre 2018, à 2 ans de prison et à une amende de 198.000 dinars tunisiens (DT), pour avoir perçu un salaire fictif par la société Sotetel, sous Ben Ali, dont il était le principal propagandiste. Il n’a même pas purgé le tiers de sa peine, et le voilà déjà libre comme le vent.

Parions que le prochain gracié par le président Caïd Essebsi sera un autre grand corrompu devant l’Eternel, également copain de Hafedh Caïd Essebsi. On a nommé le sieur Chafik Jarraya !

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A propos de la grâce présidentielle exceptionnelle pour Bsaies

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