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Les JTC 2018 rendent hommage au théâtre burkinabé

Dans le cadre des hommages que rendent les Journées théâtrale de Carthage (JTC) cette année aux artistes, institutions et pays qui ont marqué les 35 années passées de l’histoire du festival, le Burkina Faso était à l’honneur hier, mardi 11 décembre 2018.

L’hommage a eu lieu en présence d’une délégation théâtrale burkinabaise composée de metteurs en scène, de comédiens et d’académiciens réunis à la salle AfricArt.

À cette occasion, qui coïncide avec la fête d’indépendance du Burkina Faso, le professeur d’art dramatique et directeur du Théâtre burkinabé Prosper Kompaoré a donné une conférence autour du rôle du théâtre dans le développement.

Considéré comme l’une des figures du théâtre contemporain africain, Prosper Kompaoré a commencé son allocution par exprimer son scepticisme face aux fêtes nationales, car célébrer les indépendances ne veut pas forcément dire que les peuples sont véritablement indépendants, cela demeure une lutte continue sur les plans politiques, économiques et sociaux, souligne-t-il.

Il a ainsi évoqué ce qu’il appelle «le théâtre pour le développement» vers lequel s’est orientée la scène burkinabaise ces dernières années, un concept qui pourrait aussi référer dans d’autres pays au théâtre engagé, citoyen, militant, utile…

Cette forme culturelle contribue au développement du pays en impliquant les artistes dans les différents combats sociaux, politiques, environnementaux, féministes … à travers des sujets urgents qui s’adressent directement au citoyens et à ses préoccupations.

Prosper Kompaoré définit le rôle du théâtre comme un générateur de dialogue social et un espace propice à véhiculer des messages et changer le cours des choses.

On pose souvent la question «À quoi sert le théâtre et les arts en général notamment dans les pays du tiers-monde ?», indique le spécialiste d’art dramatique, pour qui l’artiste doit toujours se donner une raison que ce qu’il fait est essentiel et non futile.

Le théâtre occupe généralement peu d’espace dans le paysage culturel et médiatique comparé au cinéma ou à la musique, mais cela est heureusement en train d’évoluer, explique Prosper Kompaoré, et ce, notamment grâce à l’intérêt que suscitent les nouvelles œuvres présentées auprès du public qui se sent de plus en plus identifié. «Le théâtre n’est abouti que lorsqu’il arrive à sa cible !», conclut-il.

Fawz Ben Ali

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