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Les Tunisiens sifflent toujours les matches de Pyramids, le club de Turki Al-Sheikh

Un trio tunisien est allé diriger le match Pyramids-Haras El Hedoud comptant pour la 17e journée du championnat d’Egypte de football, lundi 10 décembre 2018, avec Haythem Guirat au sifflet.

Le match s’est soldé par une victoire incontestable de Pyramids (3-1), qui reste second du classement avec 29 points, à 6 points de retard du Zamalek.

Jusque là rien de particulier, sauf que Haythem Guirat est le troisième arbitre tunisien à diriger un match de Pyramids en championnat d’Egypte. Slim Belakhouas avait officié Pyramids-Nogoom le 28 novembre dernier (2-0), et début août dernier, Sadok Selmi avait arbitré Pyramids-Arab Contractors (1-0), toujours en championnat égyptien.

Si la prestation, hier, de Haythem Guirat a été jugé acceptable, Slim Belakhouas et Sadok Selmi ont bien cafouillé, provoquant une grande polémique en Egypte. L’arbitrage de Sadok Selmi, jugé favorable à Pyramids, selon les médias égyptiens, a donné lieu à une levée de boucliers, au point que le président de la commission d’arbitrage, Issam Abdelfattah, a failli quitter son poste suite à des accusations de corruption.

En septembre dernier, la Fédération tunisienne de football (FTF) a signé une convention de «coopération» et d’échange d’arbitres.

Curieusement, cet accord n’est «valable», côté tunisien, que pour les matches où est impliqué Pyramids. Coïncidence !

Pour ceux qui ne connaissent pas ce club, il est arrivé de nulle part. Pyramids FC est déjà le plus riche en Afrique.

Fondé en juillet dernier, sur les ruines d’Al Assiouty Sport, il est la propriété du richissime Saoudien Turki Al Sheikh. «Il est avec Saud Al-Qahtani les deux seuls conseillers du prince héritier d’Arabie saoudite. Les gens ont peur d’eux. Si vous les défiez, vous pouvez finir en prison, c’est déjà arrivé». Telles furent les dernières confidences du journaliste et opposant saoudien Jamal Khashoggi, peu avant qu’il soit assassiné dans l’enceinte du consulat d’Arabie saoudite à Istanbul, le 2 octobre.

Depuis 2017, Turki Al Sheikh, qui a rang de ministre et un Budget quasi illimité, est président de la Fédération saoudienne de football, de l’Autorité générale saoudienne du sport et de l’Union arabe de football (UAFA, Union of Arab Football Associations).

Depuis un peu plus d’un an, «Turki» s’est vu confier par son ami le prince une mission de première importance : incarner les nouvelles ambitions saoudiennes sur la scène sportive mondiale. Et devenir un personnage important de la Fifa !

Alors autant intégrer son «clan» dès maintenant pour faire un jour partie de son «task force» !!!

Hassen Mzoughi

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