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La commission de la grâce présidentielle opposée à la libération de Bsaies

Les membres de la commission de la grâce présidentielle relevant du ministère de la Justice ont rejeté la demande présentée par Borhen Bsaies, chargé des affaires politiques de Nidaa Tounes, qui a bénéficié d’une grâce exceptionnelle accordée par le chef de l’Etat.

C’est le ministre de la Justice, Karim Jamoussi, qui l’a affirmé aux membres de l’Association des magistrats tunisiens (AMT), lors d’une rencontre organisée, il y a 2 jours, a révélé Anas Hmaidi, président de cette association, au journal en langue arabe « Le Maghreb » paru aujourd’hui, jeudi 27 décembre 2018.

A la réception de la demande en question, les membres de la commission de la grâce présidentielle ont respecté toutes les procédures légales et fait part, dans leur rapport, de leur refus d’accorder une grâce exceptionnelle à l’ancien propagandiste de Ben Ali, condamné, en octobre dernier, à 2 ans de prison et à une amende de 198.000 dinars tunisiens (DT) pour avoir perçu un salaire fictif payé par la société publique Sotetel sous l’ancien régime.

M. Hmaidi, juge de son état, a, par ailleurs, estimé que le président de la république, Béji Caïd Essebsi, a, dans cette affaire, gracié M. Bsaies par décision régalienne, ce dernier étant membre du parti que le chef de l’Etat avait fondé en 2012 et ayant des relations personnelles avec certains dirigeants de Nidaa.

Traduire : Borhen Bsaies est l’ami du propre fils du chef de l’Etat, Hafedh Caïd Essebsi, directeur du comité politique de Nidaa. Re-traduire: en politique, cela a un nom, le népotisme, et M. Caïd Essebsi est passé maître en la matière en dévoyant sans cesse les institutions de la république pour satisfaire ses caprices et ceux de sa famille.

Notons que plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer cette grâce présidentielle accordé à Bsaies, notamment celle de Khalil Zaouia, secrétaire général d’Ettakatol, qui a considéré cette décision comme une entorse à la lutte contre la corruption, et l’Ong I Watch, qui a estimé que l’institution de la présidence de la république a commis un grave abus de pouvoir et ce n’est d’ailleurs pas le premier du genre.

E. B. A.

Béji Caïd Essebsi gracie Borhen Bsaies, le copain de son fils Hafedh

A propos de la grâce présidentielle exceptionnelle pour Bsaies

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