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L’année africaine du TABC commence par le Ghana

Pour l’année 2019, plusieurs destinations africaines sont inscrites dans l’agenda du Tunisia-Africa Business Council (TABC), dont les membres parient sur l’énorme potentiel de l’Afrique subsaharienne, une région en pleine croissance économique.

Par Zohra Abid

La 1ère destination du think-tank dirigé par Bassem Loukil pour la nouvelle année sera le Ghana, avec une mission d’hommes d’affaires tunisiens dans ce pays anglophone de l’Afrique de l’Ouest, prévue du 14 au 16 janvier 2019.

Riche de par ses exportations pétrolières et gazières, le Ghana se caractérise par sa stabilité politique, sa sécurité et son dynamisme économique, renforcé depuis l’élection, en janvier 2017, du président Nana Akufo-Addo. Ce dont témoigne, son taux de croissance qui a atteint 8,25% en 2018, la baisse remarquable de sa dette extérieure et de son déficit budgétaire, la forte embellie de ses finances publiques, de quoi allécher les investisseurs les plus exigeants, qui sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à prendre le chemin d’Accra, une métropole en pleine expansion.

Allons aussi à l’Afrique anglophone

Ce sont là quelques unes des raisons qui ont encouragé le TABC à organiser sa première mission de prospection intersectorielle dans ce pays de plus de 27 millions de consommateurs potentiels avec une classe moyenne en pleine expansion, une croissance démographique de 2,3% par an et un marché d’une taille remarquable offrant des opportunités dans divers domaines. Ces opportunités, les opérateurs économiques tunisiens doivent les saisir pour rattraper leur retard sur un continent prometteur auquel la Tunisie est liée par des accords et des partenariats économiques datant de plus de 60 ans.

C’est ce qu’a souligné le président du TABC, Bassem Loukil, lors d’une rencontre avec les médias, aujourd’hui jeudi 10 janvier 2019, à Tunis, consacrée à l’annonce du programme de son think tank pour la nouvelle année.

Les  rendez-vous les plus importants auront lieu notamment, en mars, à Kigali (Rwanda), en avril, à Bamako (Mali) et à Dakar (Sénégal), en mai, à Kinshasa (République démocratique du Congo), en juin, à Abidjan (Cameroun), à Ouagadougou (Burkina Faso), à Djibouti et Addis-Abeba (Ethiopie), en juillet, à Tripoli (Libye), en septembre, à Lagos (Nigéria), en octobre, à Niamey (Niger) et, en décembre, au Caire (Egypte).

Deux autres rendez-vous sont également prévus : en octobre, à Bruxelles (Belgique) et la 2e session de Fashion Africa, le grand événement de la mode africaine, en décembre, à Tunis (Tunisie).

L’aventure tuniso-africaine se poursuit

Avec tout ce programme, qui sera étoffé au fur et à mesure, le TABC veut rester le principal éclaireur pour les opérateurs économiques tunisiens sur un continent qu’ils méconnaissent encore et où ils peuvent faire de bonnes affaires et apporter ainsi leur contribution à la relance de l’économie nationale.

«Convaincus par notre démarche et notre stratégie, certains responsables du ministère des Affaires étrangères vont nous accompagner au Ghana et dans d’autres pays. Jusque-là, on a bénéficié du soutien du gouvernement et de l’assistance de nos ambassadeurs accrédités en Afrique subsaharienne. Et cela va certainement se poursuivre», a insisté, de son côté, Anis Jaziri, secrétaire général du TABC.

«Pendant les 3 années écoulées, il y a eu juste des contacts préliminaires et des tentatives d’approche, mais la vraie intensification des relations d’affaires avec l’Afrique va commencer en cette année 2019», a lancé M. Loukil. En attendant la publication des dernières statistiques des échanges extérieurs de la Tunisie par le ministère du Commerce, on peut avancer qu’un grand nombre d’entreprises tunisiennes ont ouvert, en 2018, des bureaux en Afrique, dont 57 en Côte d’Ivoire et une quinzaine au Sénégal. On peut parler aussi d’un important développement des échanges dans le domaine des services, notamment la formation et la santé.

Bassem Loukil.

«Nous nous sommes d’abord déployés en Afrique francophone, mais aujourd’hui, on s’oriente également vers les pays anglophones, comme l’Ethiopie, le Ghana ou le Kenya», a encore souligné M. Loukil, qui a déploré, au passage, la timide présence des banques tunisiennes dans les pays africains en général, ce qui n’aide pas les investisseurs tunisiens, qui font face à des problèmes de financement de leurs activités dans cette région. «A part la Banque de Tunisie ou la Banque de l’Habitat, les banques tunisiennes sont totalement absentes de cette région en passe de devenir importante pour les opérateurs tunisiens», déplore-t-il encore.

Sur la liste: une délégation de 30 hommes d’affaires

Rappelons qu’en marge de la mission d’affaires à Accra, un forum intitulé «Tunisia-Ghana Investment & Trade Economic Forum» sera organisé avec la participation de représentants des grandes institutions en charge des questions économiques et commerciales au Ghana. Des rencontres de networking bien ciblées seront également au programme ainsi que des visites d’entreprises situées dans diverses régions de ce pays qui s’étend sur 238.535 km2.

La délégation tunisienne, présidée par Hatem Ferjani, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de la Diplomatie économique, sera composée de 30 hommes d’affaires représentant des secteurs comme l’industrie mécanique et métallurgique, l’agro-alimentaire, l’infrastructure et BTS, les assurances, la santé, les Tics, le commerce international, l’environnement, le conseil, l’énergie.

Forum économique et commercial tuniso-ghanéen, le 15 janvier à Accra

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