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Football : Que reste-t-il de la Super coupe de Tunisie ?

Après tous les contretemps auxquels elle a du faire face, que reste-t-il de cette Super-coupe de Tunisie de football, sinon la supprimer ?

Par Hassen Mzoughi

Maintenant que la Fédération tunisienne de football (FTF) a résilié le contrat avec la société fictive avec laquelle elle avait signé pour organiser la Super-coupe de Tunisie, que le Club africain (CA) puis l’Etoile sportive du Sahel (ESS) se sont retirés, que le match ne se jouera plus à l’étranger, que les primes sont supprimées, ce serait peut-être la meilleure décision à prendre.

Après le retrait du CA, l’ESS a lui aussi annoncé hier soir, jeudi 28 février 2018, son refus de participer à la Super-coupe contre l’Espérance sportive de Tunis (EST). En fait, l’ESS ne veut pas de cette échéance sur un calendrier chargé au cours des mois de mars et avril. Rien que pendant ce mois de mars, l’ESS est appelé à disputer 9 matches entre championnat de Tunisie, Coupe arabe ds clubs et Coupe de la CAF. En fait, l’ESS a tenu compte également du souhait des supporteurs et n’aime surtout pas s’engager dans une épreuve risquée. La preuve : l’opacité qui pèse encore sur le dossier.

Si la FTF a rompu ses engagements avec Oravi World pour la Super-coupe de Tunisie et parle même de poursuites judiciaires contre cette société, cela veut dire tout simplement qu’il y a anguille sous roche. Même plusieurs ! Pourtant, à la Fédération, on disait, il y a encore quelques jours, que tout allait bien et que se sont les médias qui font de la calomnie.

Deux candidats en concurrence et primes supprimées

L’ESS refusant de participer à une rencontre amicale sans aucun prestige ni profit technique, la FTF tient-elle toujours à cette Super-coupe ? Si oui elle est devant une grosse difficulté : qui va jouer contre l’EST?

Les primes réservées au départ (100.000 dollars pour le vainqueur et 75.000 dollars pour le perdant) sont désormais supprimées.

Le président de la FTF, Wadii Al-Jari, s’est précipité en «désignant» le Club athlétique bizertin (CAB) comme le suppléant de l’ESS, étant le demi-finaliste de la dernière Coupe de Tunisie. Encore une bourde car il y a un autre demi-finaliste, l’Avenir sportif de Gabès (ASG), qui a brigué un «billet» pour disputer cette Super-coupe de Tunisie, avant le CAB qui devrait se prononcer aujourd’hui, vendredi 1er mars !

Mais Wadi Al-Jari est un homme très pressé qui se prend souvent les pieds dans le tapis. Sinon, il n’aurait jamais signé avec une société sans vérifier son statut légal, voire même son existence.

Faut-il tirer au sort le futur adversaire de l’EST ?

Bref, on continue de nager dans le flou total par la faute d’un bureau fédéral qui n’ose même pas «recadrer» son big boss. Notamment nos éminents juristes qui auraient fait œuvre utile s’ils avaient averti leur président qu’il fallait ne pas embarquer dans cette affaire. Leur silence complaisant a aggravé la situation car il n’y a pas que cette société en cause.

Wadi Al-Jari doit maintenant trouver la solution. Désormais il a deux candidats (CAB et ASG) sur les bras, chacun tenant à participer. Faut-il organiser un match barrage pour les départager ou tirer au sort le futur adversaire de l’EST?

On n’est pas à une stupidité près, et tant qu’on y est…

Toujours est-il que l’instance fédérale est devant l’impasse. On ne croit pas que cette Super-coupe, partie pour être un événement de haute tenue, se soit réduit à une simple projection. La FTF a communiqué deux échéances, d’abord fin de la saison en cours avant de refixer la rencontre en avril prochain. Mais ce nouveau plan sur la comète pourrait aussi tomber à l’eau si, demain, la direction de l’Espérance finit par être dégoûté par ne très mauvais feuilleton.

D’ailleurs, on se demande quel intérêt le club de Bab Souika peut-il encore porter pour un trophée qui est en train de perdre tout prestige…

C’est dire la confusion qui accompagne cette Super-coupe qui a perdu définitivement sa raison d’être. Mais cette simple rencontre hors calendrier national montre bien combien le foot tunisien est malade de… ses dirigeants !

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