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Caïd Essebsi – Toubel : Chronique d’une guéguerre de petits chefs

Sofiene Toubel, Hafedh Caïd Essebsi et Rached Ghannouchi : cherchez l’erreur !

Voilà un exemple de cacophonie comme le personnel politique tunisien nous en a rarement privés. Deux congrès, deux présidents élus pour un seul parti, Nidaa Tounes, déjà en lambeaux et dont on ne compte plus les scissions.

Par Wael Mejrissi

Hafedh Caïd Essebsi et Sofiene Toubel sont désormais en guerre ouverte et offrent par là même un spectacle d’une rare médiocrité aux Tunisiens. L’alliance qu’on croyait indéfectible entre les deux hommes est déjà loin derrière eux pour ne laisser place qu’à des invectives face caméras et des postures télévisées qui déshonorent la politique.

Carriérisme et opportunisme

Les projets tarderont à naître de la part des deux. Peut-être parce qu’ils n’en ont jamais vraiment eus. Leur projet c’est leur petite (mais alors là trop petite) personne. L’un est arrivé au pouvoir par le seul fait du prince et l’autre grâce à ses réseaux aux milieux d’affaires et, surtout, aux mafieux parmi eux. Sofiene Toubel étant un proche, rappelons-le, du sulfureux baron de la contrebande Chafik Jarraya, poursuivi par la justice dans plusieurs affaires.

On voudrait éloigner les électeurs des urnes qu’on ne s’y prendrait pas mieux. La désillusion du peuple tunisien n’en est que plus grande lorsqu’il observe, béat, autant de carriérisme et d’opportunisme politique.

Le salut n’est plus dans l’action politique

Le tourisme des convictions, comme le dit si bien le président de la république Béji Caïd Essebsi, sans être pour autant exempt de tout reproche dans cet imbroglio, est le quotidien que nous offre le personnel politique sans proposer le début du commencement d’un semblant de projet de société qui puisse enthousiasmer tout un peuple. Un peuple désabusé par ces alliances de circonstances et ces jeux de chaises musicales d’une inconséquence finie.

Les chômeurs, la jeunesse, les travailleurs précaires et les plus vulnérables de notre pays ont au moins compris à travers cette séquence pitoyable que leur salut n’est plus dans l’action politique mais dans l’exode massif enfonçant le pays du jasmin dans un abîme irréversible.

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