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Le Tunisien Mohamed Abid fait apprécier ses talents par la Nasa

Le Tunisien Mohamed Abid a contribué à la conception et à la réussite du satellite SMAP, chargé de recueillir les données utiles sur l’humidité des sols, en mesurant les quantités d’eau jusqu’à 5 cm de la surface, et sur l’humidité de l’atmosphère, qui a suscité l’admiration du monde entier.

Par Amina Mkada

Le satellite a permis de fournir des indicateurs de premier plan sur la végétation et les conditions déterminantes pour les cultures (fruits, légumes), et les pâturages.

Déjà au lycée, Mohamed se passionnait pour les sciences et les mathématiques, et a pu être admis, par la suite, à l’école doctorale de l’Ecole Polytechnique, en France. De là, il obtient un mastère de physique, et un autre de sciences.

De la Tunisie aux Etats-Unis, en passant par la France, la Suisse et le Japon

Au laboratoire de physique nucléaire et de hautes énergies (LPNHE) à Paris, il se consacre à l’analyse et la simulation des résultats expérimentaux du calorimètre hadronique et électromagnétique, à hautes énergies Spacal (Spaghetti Calorimètre). Il fit de même en Suisse, au Laboratoire européen pour la physique des particules (CERN), où il pu développer ses connaissances dans la performance des calorimètres à basse énergie.

Il a préparé également un doctorat en génie aérospatial et mécanique, suite à une bourse d’études offerte par l’université américaine de Californie du Sud. Il devint ensuite assistant ingénieur (1994-1999), ingénieur associé (1999-2001), puis professeur assistant et conférencier depuis 2005.

Sa carrière à la Nasa a débuté à la suite d’essais effectués au Japon, à la tour de chute 10-S, au Centre japonais de microgravité (Jamic), dans le cadre d’un programme de recherche entre la Nasa et Nedo.

Il a ainsi contribué au perfectionnement des vols des aéronefs à microgravité DC-9 et KC-135, au centre de recherche Glenn qui appartient à la Nasa. Il a également contribué au développement des opérations, analyses, hardware et software de l’expérience Sofball (Flammes en boule, à faible nombre de Lewis), qui a accompagné  plusieurs fois la navette spatiale Columbia dans ses missions.

Mohamed a donné des cours de sa propre élaboration qu’il a baptisée «la sonde spatiale», dont le manuel fut publié, suite à ses cours sur la «dynamique et contrôle d’attitude de l’engin spatial», et la «structure, design et analyse  des engins spatiaux».

Il a aussi contribué à la réussite de plusieurs projets spatiaux, tels que le télescope WISE (Wide-field Infrared Survey Explorer) en 2009, et le satellite SMAP (Soil Moisture Active Passive Mission) en janvier 2015.

Le chef de la mission d’observation de la Terre (SMAP)

Sa contribution remarquable à l’élaboration et la réussite du projet WISE, lui a valu la Médaille d’honneur exceptionnelle de la Nasa, et le Prix d’excellence du groupe.

Mohamed a été également membre fondateur, dans le lancement de plusieurs navettes spatiales, dont Columbia STS-83, Columbia STS-94 et Columbia STS-107, pour réaliser des missions de microgravité, ou pour faire fonctionner des instruments dans l’espace.

En décembre 2018, la Nasa nomme le sfaxien Mohamed Abid, ingénieur en chef de la mission d’observation de la Terre – SMAP.

Mohamed Abid, qui continue de briller par ses travaux et ses contributions dans différents projets spatiaux, dont celui de «Mars 2020» dont il est le chef, et la mission «Insight», dont il est le manager. Ce qui est sûr c’est qu’il n’a pas fini de faire parler de lui…


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