Un communiqué de l’association 3ich Tounsi, reproduit ci-dessous, nous apprend qu’après 20 jours seulement, plus de 100.400 Tunisiens ont signé le «Manifeste des Tunisiens» élaboré par ses soins, «au lendemain de la très large consultation nationale, unique en son genre, qui a touché pour sa part plus de 400.000 citoyens».
«Un manifeste qui répond aux attentes d’une majorité de Tunisiens, selon ce que les personnes consultées ont exprimé et les sujets qui les préoccupent au plus haut degré.
C’est pour cela que 3ich Tounsi a rassemblé et résumé toutes les sollicitations des Tunisiens en 12 points qui doivent être mis à exécution au plus vite afin de sortir le pays du gouffre dans lequel les partis au pouvoir ont plongé notre chère Tunisie.
C’est aussi pour sauver notre pays et l’arracher des mains de ces politiques qui n’ont de soucis que pour leurs intérêts reléguant très loin derrière eux les intérêts des citoyens et leurs besoins pressants.
Avec ces 100.489 signatures, tous les membres de 3ich Tounsi ne peuvent que persévérer, travailler davantage et aller de l’avant, main dans la main avec les Tunisiens afin d’épurer le pays de ces opportunistes, de ces trafiquants, de tous ceux qui ont trahi la Tunisie et les Tunisiens.»
Notre commentaire : en d’autres termes, un Tunisien sur quatre parmi les sondés a signé ce fameux manifeste de 3iche Tounsi. Il reste cependant à savoir à quoi ce document va-t-il servir ? À constituer une plateforme électorale ? Pour quel parti ou pour quel candidat(e) ?
Ce sont les ambiguïtés entourant ce mouvement tapageur dont on ne connaît pas les visées, qui entachent sa crédibilité, d’autant que ses actions ont débordé les domaines culturel et social pour s’inscrire clairement dans l’activisme politique, mais un activisme pour l’instant sans véritable bannière et, surtout, sans visage.
Le communiqué de 3ich Tounsi que nous avons reproduit ci-dessus ne nous éclaire pas sur la nature de ce mouvement, ses tenants et ses aboutissants, ses bailleurs de fonds non plus, mais rend ses contours encore plus flous et ses objectifs indéfinis. Ses initiateurs seraient plus inspirés de répondre à toutes interrogations, sans dérobade et jeux de masques.
I. B.
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