Une cérémonie a été organisée hier, mardi 30 avril 2019, au lycée Abou El Kacem Chebbi, à la Cité Tadhamen (gouvernorat de l’Ariana), à l’occasion de l’inauguration d’une salle informatique par l’association des Sup Télécoms Tunisiens (STT), en partenariat avec l’opérateur de télécommunications Tunisie Telecom (TT) et le ministère de l’éducation.
Reportage de Cherif Ben Younès
C’est donc dans une ambiance festive – qui fait du bien à tout le monde à l’approche des examens de fin d’année scolaire – que les élèves du lycée de la cité Tadhamen ont découvert leur nouveau laboratoire informatique, entièrement rééquipé.
Objectif : le développement des secteurs technologiques en Tunisie
Khadija Ghariani, présidente de la STT, a profité de cette occasion pour s’adresser aux élèves qui ont participé à l’installation du nouveau matériel :
«Nous [les fondateurs de l’association] sommes d’anciens étudiants de grandes écoles françaises de télécommunications, et nous espérons que vous aurez vous aussi l’occasion de fréquenter les grandes écoles tunisiennes et françaises», assurant qu’à travers ce genre d’actions, son association cherche à contribuer au développement du secteur des télécommunications en Tunisie. «Nous voulons vous donner envie de suivre cette spécialité», a-t-elle ajouté.
Mme Ghariani a souligné, dans le même cadre, que «connecter les établissements scolaires tunisiens» fait partie des projets phares de son association. Un projet qui a déjà donné ses fruits, au mois d’octobre 2018, à Takelsa, lors de l’installation d’ordinateurs et de connexion internet à l’école primaire Ennajah Zengou.
Khadija Ghariani a assuré, par ailleurs, qu’un accord de coopération entre son association et le ministère de l’Education sera bientôt signé, et ce afin de mettre en place d’autres réformes structurées dans les établissements scolaires en rapport avec le secteur des technologies de l’information et de la communication (TIC). «Comme vous le savez, il s’agit d’un secteur transversal, duquel toutes les autres spécialités dépendent. Il offre, par conséquent, des perspectives d’emploi très intéressantes», a-t-elle dit.
Fondé en 1985 à l’initiative de jeunes ingénieurs de l’époque, à l’instar de l’ancien ministre Brahim Khouadja, l’organisme Sup Télécoms Tunisiens est une association à but non lucratif, dont le principal objectif est de contribuer au développement des TICs en Tunisie. À cet effet, elle cherche à établir le lien avec les acteurs du secteur et à constituer un cadre de réflexion concernant la politique nationale dans ce domaine.
Le ministère de l’éducation veut collaborer avec la société civile
Mehdi Ezzine, conseiller du ministre de l’Education, a, de son côté, assuré que bien que son ministère accorde beaucoup d’importance à la digitalisation des établissements scolaires, il est souvent confronté à ses limites sur le plan financier, d’où l’importance du soutien et de l’aide de la société civile, afin de réaliser ce genre d’actions. M. Ezzine a également appelé l’association des Sup Télécoms Tunisiens à collaborer avec le Centre national des technologies en éducation (CNTE) puisque leurs objectifs respectifs convergent.
D’autres réformes sont nécessaires dans le lycée de la cité Tadhamen
L’image à retenir est sans doute celle de la joie qu’on pouvait voir dans les visages des élèves présents à la cérémonie, à l’instar de Rihab Hasnaoui, baccalauréat en sciences expérimentales, qui nous a parlé de l’état de la salle informatique avant cette réforme : «La moitié des ordinateurs n’étaient pas fonctionnels. Et même ceux qui s’allumaient étaient dans un mauvais état. Parfois, on passait des heures à travailler, et à la fin, on n’arrivait même pas à enregistrer nos fichiers». Mlle Hasnaoui a ajouté qu’il leur arrivait souvent de faire la séance d’informatique dans une salle ordinaire (non équipée d’ordinateurs).
La lycéenne a, par ailleurs, demandé à ce que les autres salles du lycée soient bonifiées, déplorant l’infrastructure excessivement usée de son établissement.
D’autre part, elle a tenu à signaler le rôle important qu’a joué sa professeure d’informatique, Senda Mhiri, dans la coopération avec le ministère de l’Education et la STT, ajoutant qu’elle a toujours été exemplaire avec ses élèves aussi bien sur le plan professionnel que personnel.
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