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OIM : Naufrages et sauvetages de migrants au large de la Tunisie


Photo prise par les pêcheurs tunisiens ayant effectué le sauvetage du 11 mai 2019. Source : Page Facebook Zarzis le Pêcheur.

Une soixantaine de migrants ont perdu la vie au large des côtes tunisiennes dans la nuit du jeudi 9 au vendredi 10 mai 2019. Plusieurs opérations de sauvetage ont eu lieu durant la fin de la semaine dernière. Une nouvelle tragédie en Méditerranée.

Ils étaient 75, majoritairement bangladais, à avoir quitté Zouara, ville portuaire de Libye à 60 kilomètres des frontières tunisiennes, le 7 mai dernier, pour tenter d’atteindre les côtes nord de la Méditerranée.

Partis dans un bateau transportant un nombre plus important de migrants, ils ont été contraints en route, par les passeurs, de monter à bord d’une petite embarcation qui n’a pas longtemps résisté. Seuls 16 ont pu être sauvés par des pêcheurs tunisiens dans la nuit du 9 au 10 mai. Des recherches sont encore en cours par la marine tunisienne, seuls 3 corps ont pu être repêchés à ce jour.

Quatre rescapés ont été transportés à l’hôpital de Zarzis, deux sont encore dans un état critique. Le reste du groupe, qui compte 14 Bangladais dont 2 mineurs non accompagnés, un Egyptien et un Marocain, ont été accueillis dans un foyer temporaire du Croissant Rouge Tunisien.

Un deuxième sauvetage a eu lieu le samedi 11 mai. Des pêcheurs tunisiens ont porté secours à 69 migrants, dont des Marocains, des Erythréens, des Somaliens, des Bangladais et un Egyptien. Parmi eux, nous comptons 4 femmes et au moins 25 mineurs, dont des enfants âgés de 3 à 7 ans.

Les 69 migrants, qui ont été transférés à Sfax, faisaient vraisemblablement partie au départ du même bateau ayant quitté Zouara le 7 mai selon les survivants.

L’équipe de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’est immédiatement mobilisée pour apporter une assistance médicale, psycho-sociale et alimentaire aux rescapés et appuyer les efforts des partenaires impliqués afin de fournir des solutions d’hébergement d’urgence surtout aux femmes et aux mineurs non accompagnés, faciliter le contact avec les familles et évaluer les besoins en matière d’accompagnement et de protection en partenariat avec le personnel et les volontaires du Croissant Rouge Tunisien et avec l’appui des délégués à la protection de l’enfance et les responsables des Centres d’encadrement et d’orientation sociale.

«Nous ne devons pas limiter l’intervention aux questions de sauvetages en mer. Il est indispensable de mettre en place des mécanismes efficients pour répondre aux urgences humanitaires qui accompagnent les tentatives de traversées irrégulières de la Méditerranée», a déclaré Lorena Lando, chef de mission de l’OIM en Tunisie. «Il faut agir maintenant et ensemble», a-t-elle ajouté.

La Méditerranée centrale reste une des voies les plus meurtrières pour les migrants. Depuis le début de l’année 2019, au moins 494 migrants sont décédés ou portés disparus en Méditerranée; au moins 307 ont péri en Méditerranée centrale pour 1076 migrants ayant atteint les côtes italiennes et maltaises.

Du 9 au 12 mai, les garde-côtes tunisiens et la marine tunisienne ont de leur côté conduit plusieurs opérations de recherches et de prévention qui ont mis à l’échec des tentatives de traversées irrégulières en départ de Sfax, Sousse, Monastir, Bizerte et Tunis, avec plus de 100 migrants en ce début de saison.

Source : communiqué.

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