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Ligue des champions : L’Espérance rate le KO à Rabat même

A l’image d’Ayman Ben Mohamed, les Espérantistes auraient du être plus percutants en seconde mi-temps.

La première manche serrée et heurtée de la finale de la Ligue des champions entre l’Espérance sportive de Tunis (EST) et le Wydad Casablanca, s’est achevée hier vendredi 24 mai 2019, en fin de soirée, au stade Moulay Abdallah de Rabat, sans vainqueur (1-1) mais avec un tas de regrets dans les deux camps.

Par Hassen Mzoughi

L’EST rentre de Rabat avec le sentiment d’avoir raté une très bonne opportunité de faire la différence sur le terrain de son adversaire, voire de prendre une très sérieuse option sur la finale- retour dans une semaine.

Avec en toile de fond, les suspensions pour deux avertissements de Moez Ben Cherifia, Chamseddine Dhaouadi et Ghailen Chaalali. Absences qui seront compensées en finale retour, vendredi prochain, 31 mai, au stade de Radès par Rami Jeridi dans les buts, Mohamed Ali Yaacoubi en remplacement de Dhaouadi, aux côtés de Khalil Chammam à l’axe central, et Saad Bguir pour suppléer Chaalali.

Des Marocains chancelants et prenables

Après avoir longtemps mené au score, grâce à un but de Fousseny Coulibaly à la 44e minute, après avoir joué pendant presque toute la seconde mi -temps en supériorité numérique, suite à l’expulsion du capitaine du WAC, Brahim Nakach (48’), pour un pied dangereux contre Youcef Belaili, les «Sang et or» ont manqué, par une certaine légèreté, la chance de forcer la décision et de faire le break pendant leur période favorable, «offrant» finalement l’opportunité aux Marocains pour arracher un nul inespéré qui les maintient en vie.

Au lieu de se mettre en position de force, face à des Marocains chancelants et prenables, l’Espérance a concédé avec naïveté déconcertante un but à la 79e minute sur une tête d’Ibrahim Comara et faillit perdre le match dans le temps additionnel sur une tentative de l’attaquant marocain Mohamed Ounajem qui a raté le cadre face à Moez Ben Cherifia.

Dans une ambiance de folie en tribunes, le match a été marqué par les décisions de l’arbitre égyptien Gehad Grisha, se référant à la VAR, qui feront beaucoup jaser du côté marocain avec un but annulé pour le Wydad dans le temps additionnel de la première période (après l’avoir validé), pour une main litigieuse d’Ismail El Haddad, et un penalty refusé, toujours aux Marocains, en deuxième période, pour une faute de main, très difficile à juger, de Khalil Chammam (60’).

Rentrée tardive d’Elhouni

Dans l’ensemble, l’EST a péché par une certaine facilité au lieu d’être réaliste, mais le coaching de Mouine Chaabani a surpris avec un changement très tardif de Hamdou Elhouni à la place de Youcef Belaili (90+4). Il aura été judicieux d’accorder plus de temps de jeu à l’international libyen pour percuter en contre, au moment où les Marocains se jetaient devant, abandonnant les espaces. D’ailleurs, il a été dangereux sur une action rapide juste à quelques secondes du coup de sifflet final.
Les deux équipes ont affiché leur impuissance à dénouer la situation mais ils auront une nouvelle chance pour faire le break en finale retour. Aucun droit à l’erreur ne sera plus permis lors de la dernière chance mais disons- le, l’EST ne s’est guère facilité la tâche.

À lui de se montrer à la hauteur du défi dans son antre de Radès, avec la conviction de terminer convenablement le travail. Comme l’année dernière en finale retour contre Al Ahly. À une différence près, et elle est de taille : l’année dernière, les Espérantistes étaient dos au mur et devaient gagner pour remporter le trophée, alors que cette année, ils partent avec le léger avantage du but marqué chez l’adversaire. Donc, gare à l’excès de confiance et au relâchement. Et c’est sur ce chapitre psychologique que Chaabani doit axer son travail à partir d’aujourd’hui.

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