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Ligue des champions : L’Espérance de Tunis peut réécrire l’histoire

Faouzi Benzarti/Mouine Chaabani.

Champion en titre, l’Espérance sportive de Tunis (EST) affrontera le Wydad Athletic Casablanca (WAC), en finale-retour de la Ligue des champions, ce vendredi soir à 22 heures, dans un stade Olympique de Radès bouillant. Les Tunisiens ont ramené un bon nul de Rabat (1-1) à l’aller mais tout reste à jouer dans cette seconde manche.

Par Hassen Mzoughi

Et si l’EST s’adjugeait un 4e sacre en Ligue des champions, dont le second en 2011 face à ce même Wydad? C’est en tout cas le souhait de la grande famille «sang et or».

Les Espérantistes ont toujours en mémoire le match de la finale-retour, en novembre 2018, face à Al Alhy, qui avait offert le 3e titre aux hommes de Mouine Chaabani. Six mois après, ils comptent réécrire l’histoire en s’adjugeant un 4e titre majeur en cette année du centenaire de la fondation de leur prestigieux club.

L’entraîneur Mouine Chaabani a également l’occasion d’entrer dans l’histoire du football africain en tant que plus jeune entraîneur à remporter la Ligue des champions deux fois de suite.

Une double difficulté

Un bon résultat à Rabat mais tout est possible en ce match retour, dans un sens ou dans l’autre. Certes, l’EST traverse une période favorable (6 derniers matches sans défaite); il a écarté un cador en demi-finale, le TP Mazembe chez lui, puis a disputé une très bonne deuxième mi-temps devant le WAC, il y a une semaine, ratant de peu la victoire. Mais la difficulté de cette finale-retour est double : comment parer aux absences des 3 joueurs importants suspendus dans ses rangs (Ghailen Chaalali à l’entrejeu, Chamseddine Dhauadi et Moez Ben Cherifia en défense), en même temps éviter les pièges que pourraient lui tendre les Marocains conduit par le très futé Faouzi Benzarti ?

Rien n’est donc encore joué pour les deux formations et tous les pronostics sont possibles au vu de la nouvelle donne en termes d’effectif dans les deux camps où 5 joueurs sont suspendus. En plus des 3 «sang et or» déjà cités, manqueront aussi à l’appel ce soir le défenseur central Achraf Dari et le milieu de terrain Brahim Nakach du WAC. Sur ce chapitre, Benzarti est aussi mal servi que Chaabani. Les deux entraîneurs devront donc composer avec toutes les difficultés imaginables pendant le match même s’ils avaient souhaité disposer de leur formation au complet dans un tel match décisif pour le titre.

Saad Bguir comme en finale 2018

Chaabani a tout de même préservé quelques pièces maîtresses à l’instar du capitaine Khalil Chammam, Ayman Ben Mohamed, Franck Kom, Fousseny Coulibaly, Youcef Belaili, Anice Badri et Taha Yassine Khenissi. Il fera appel à Mohamed Ali Yaacoubi pour suppléer Chamseddine Dhaouadi dans l’axe de la défense. Rami Jeridi est finalement pressenti pour garder les bois «sang et or».

L’absence de Chaalali poussera Chaabani à lancer Saad Bguir dans la bataille, comme il l’a fait l’année dernière en finale contre Al Ahly. Adossé au duo Kom et Coulibaly, ce dernier s’occupera de la liaison avec les attaquants Belaili et Badri.

En pointe c’est soit Junior Lukosa ou Taha Yassine Khénissi qui revient de blessure.

Faouzi Benzarti garde espoir dans la mesure où son équipe est revenue au score, en match aller, à 10 contre 11, mais il n’est pas pour autant tout à fait tranquille dans la mesure où il devrait trouver la meilleure alternative à Dari et Nakach, deux joueurs très influents dans le jeu, et à redonner l’efficacité à son attaque pour espérer surprendre l’Espérance. Le WAC avait rarement menacé l’EST au match aller. Peut être retrouvera-t-il la percussion avec la rentrée, ce soir, du latéral buteur Mohamed Nhiri, absent en finale aller.

Une finale retour sous haute surveillance

Pour rappel, le palmarès des deux clubs reste impressionnant : 3 titres de champion d’Afrique pour l’EST, remportés en 1994 (Zamalek), 2011 (Wydad) et 2018 (Al Ahly), et 2 pour le WAC: 1992 et 2017.

Cette finale retour sous haute surveillance – on parle de 1000 policiers environ – sera dirigée par l’arbitre international gambien Bakary Papa Gassama. Tandis que son collègue le zambien Janny Sikazwe présidera l’équipe du VAR (assistance vidéo à l’arbitrage). Les deux hommes ont été fortement contestés par le club tunisien. Bref un match chaud et plein de surprises en perspective.

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