L’ambassadeur du Bangladesh en Libye, Sk Sekandar Ali, est actuellement en Tunisie dans une tentative de convaincre les autorités tunisiennes de permettre aux 64 migrants bangladais, bloqués en mer au large des côtes tunisiennes, de débarquer sur le sol tunisien.
C’est ce qu’a rapporté hier, vendredi 14 juin 2019, le site bangladais ‘‘Dhaka Tribune’’ (‘‘DT’’), qui rappelle que, depuis deux semaines, 75 migrants se trouvent bloqués à bord d’un navire-remorqueur égyptien, Maridive 601, qui les a sauvés en Méditerranée à la suite d’une panne de leur embarcation de fortune.
Des tentatives ont été faites auprès des autorités italiennes et maltaises, étant donné la proximité de l’opération de sauvetage, mais ces essais ont été vains… C’est ainsi que le capitaine du Maridive 601 n’a plus eu aucun autre choix que de mettre le cap sur la Tunisie… pour se trouver confronté au même refus de la part de notre pays.
Outre la complexité de l’approvisionnement de ces migrants et de l’équipage du navire en eau, nourriture, médicaments et autres besoins, les rescapés exigent désormais qu’il leur soit permis de poursuivre leur traversée de la Méditerranée vers l’Europe –c’est-à-dire qu’ils soient accueillis par une pays européen…
Selon une déclaration du ministère bangladais des Affaires étrangères recueillie par le ‘‘DT’’, «les migrants refusent d’être débarqués sur le sol tunisien. Ils exigent que leur navire soit ravitaillé en carburant pour qu’ils puissent rejoindre l’Europe. Ils en sont même arrivés à refuser la nourriture et les médicaments qui leur sont fournis pour faire valoir cette exigence.»
«Notre ambassadeur en Libye a fait le déplacement en Tunisie. Avec le soutien de responsables de l’ambassade d’Egypte en Tunisie et d’organisations internationales, nous essayons de trouver une solution à cette situation problématique quasiment inédite», ajoute le ministère bangladais des AE.
Pour rappel, le remorqueur Maridive 601, ancré depuis le 31 mai 2019 au large de Zarzis (Medenine), compte à son bord, outre les 64 Bangladais, 9 Egyptiens, un Marocain et un Soudanais. Et parmi ces rescapés, 32 sont des mineurs non-accompagnés.
Marwan Chahla
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