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L’Assemblée tunisienne adopte l’amendement de la loi électorale pour plus de transparence et de crédibilité des candidats

L’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a adopté aujourd’hui, mardi 18 juin 2019, le projet de loi portant sur l’amendement de la loi électorale dans son intégralité, avec 128 voix pour, 30 contre et 14 abstentions. Mauvaise nouvelle pour les manipulateurs et les tricheurs !

Par Yüsra Nemlaghi

Ce projet prévoit notamment un seuil de 3%, au-dessous duquel les voix ne sont pas comptabilisées dans le calcul du quotient électoral pour entrer au parlement, ainsi que le rejet, par l’Isie, des candidatures des personnes et des listes des partis ayant commis, pendant l’année qui précède les élections législatives, des infractions prévues par le décret-loi organisant les partis politiques, et l’obligation de présenter un bulletin N°3 prouvant
que le candidat aux suffrages de ses compatriotes n’a pas d’antécédents judiciaires.

Rappelons que Nabil Karoui, patron de Nessma TV, qui a annoncé son entrée dans la course à Carthage et qui s’oppose à cet amendement, avait adressé, ce matin, un courrier aux députés leur demandant de ne pas voter en faveur du projet-loi, qu’il a qualifié de contraire à la démocratie.

D’ailleurs, à peine le projet adopté par l’Assemblée, que M. Karoui a publié sur le site de Nessma TV, un article intitulé « La dictature en marche »

Cet amendement, qui cherche à préserver la crédibilité des élections en assurant l’intégrité des candidats, ne dérange que ceux qui ont du mal à respecter la loi sur le financement des campagnes électorales, ont des problèmes avec la justice ou redoutent que l’Isie fouille dans leur passé.

Au-delà de Nabil Karoui et des margoulins et tricheurs de son espèce, cet amendement concerne tous les candidats et tous les partis, y compris ceux
qui l’ont voté, qui vont devoir tous présenter patte blanche le jour où il sollicite le suffrage des électeurs ou briguent les plus hautes instances de l’Etat. Il ne peut, en effet, y avoir de place pour les évadés fiscaux, les corrompus et les personnes troubles dans un système démocratique digne de ce nom.

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