Accueil » Bardo : Tensions à l’Assemblée, Abdelfattah Mourou victime d’un malaise

Bardo : Tensions à l’Assemblée, Abdelfattah Mourou victime d’un malaise

Après une plénière marquée par de fortes tensions aujourd’hui, mercredi 19 juin 2019, Abdelfattah Mourou, vice-président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a été victime d’un malaise.

M. Mourou a eu son malaise après la suspension de la plénière. Des médecins ont été appelés de l’extérieur de l’Assemblée pour lui apporter les soins nécessaires.

Notons que la plénière, initialement consacrée à l’audition du ministre du Transport, a été interrompue plusieurs fois par des échanges d’accusations entre les députés.

Cela a commencé par l’intervention du député indépendant, Adnene Hajji, qui a accusé le vice-président de l’Assemblée de ne pas permettre à tous les députés de poser leurs questions et de faire preuve de partialité, notamment en ne transmettant pas toutes les demandes aux ministres auditionnés.

Adnene Hajji a ensuite accusé Abdelfattah Mourou d’être un lèche-bottes (sic!), ce qui a mis ce dernier hors de lui et l’a poussé à exiger des excuses officielles… ce qui n’eut pas lieu.

«Tais-toi ! Qui es tu pour me dire que je suis un lèche bottes, je n’ai embrassé ni pieds, ni mains, ni tête, et apprends à parler aux gens et à les respecter», a lancé Mourou, très en colère.

Après ce fâcheux incident, le député Salem Labiadh (bloc démocratique) a demandé à prendre la parole pour faire part d’un incident survenu la veille avec les députés du parti islamistes Ennahdha : il dit avoir été accusé à tort par Fathi Ayadi, membre du conseil de la choura, d’avoir refusé de réciter la Fatiha à la mémoire de l’ancien président égyptien Mohamed Morsi. Ce qui lui valut, a-t-il affirmé, une campagne de dénigrement allant jusqu’aux menaces de morts, a-t-il dit, tout en accusant Ennahdha de salir les gens et d’attaquer gratuitement les personnes qui ne partagent pas leurs positions.

Cette intervention a provoqué la colère du bloc Ennahdha ce qui a engendré de fortes tensions et de nouvelles interventions de M. Mourou pour essayer de calmer les esprit. Mais la situation est devenue chaotique et ingérable. Ce qui a poussé M. Mourou d’arrêter la séance.

Ce spectacle va sans doute dégoûter davantage les Tunisiens de la politique et ternir encore à leurs yeux l’image de leurs élus.

Y. N.


Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.

error: Contenu protégé !!