Le ministère de l’Industrie a annoncé hier, mercredi 7 août 2019, l’arrêt de l’unité de production du triple super phosphate (TSP) de l’usine de transformation du phosphate (Siape) à Sfax, source de pollution dans la région.
Cette bonne nouvelle a été accueillie avec optimisme, mais les activistes de la société civile, qui se battent depuis des années pour faire fermer cette unité, craignent une annonce non suivie d’acte, en rappelant qu’au temps de Ben Ali, une pareille décision avait été prise, sans jamais être appliquée.
Le même scénario a été enregistré en 2015 et encore en 2017…
«Le Groupe chimique tunisien (étatique et qui ne fait normalement rien sans l’aval de sa tutelle gouvernementale) avait forcé le barrage en remettant en marche l’activité TSP dans l’irrespect et le viol de la loi. C’était sans aucun doute pour nous forcer à accepter par la suite la diabolique solution du SSP. C’est hélas ce qui semble en voie d’être accepté avec « comme un sentiment de soulagement relatif », et avec le retour à « la frustrante case départ de 2015 ». Ne soyons pas dupes et restons vigilants», a averti Mohamed Aloulou, un des activistes de Sfax.
Notons que le ministère a affirmé, hier, que la décision de fermeture est intervenue suite aux résultats de visites de terrain, effectuées par ses services le 14 novembre 2018, et le 18 juillet 2019, portant sur le démantèlement des unités polluantes, après demande du chef du gouvernement, Youssef Chahed lors de sa visite dans la région les 20 et 21 avril 2017.
Le caractère électoral de l’annonce d’hier, intervenue à quelques semaines des élections présidentielles et législatives auxquelles M. Chahed et son parti Tahya Tounes sont en lice, est difficile à écarter. Ce qui autorise les réserves et les doutes des représentants de la société civile à Sfax.
Y. N.
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