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Tunisie: Neuf migrants bangladais menacés de perdre protection et abri

Les migrants bangladais lors de leur sauvetage par le Maridive.

Pour avoir refusé d’être rapatriés, 9 migrants bangladais risquent, dans les jours à venir, de perdre la protection et l’abri auxquels ils ont droit depuis plus de deux mois sur le sol tunisien.

Pour avoir refusé d’être rapatriés, 9 migrants bangladais risquent, dans les jours à venir, de perdre la protection et l’abri auxquels ils ont droit depuis plus de deux mois sur le sol tunisien.

C’est ce qu’a rapporté hier, lundi 19 août 2019, le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES).

«Nous suivons de très près la situation de ce groupe de migrants bangladais, sauvés en mer le 31 mai dernier et présents sur le territoire tunisien depuis le 18 juin 2019», indique l’organisation non-gouvernementale, dans un communiqué où elle fait part de son inquiétude face au blocage de ces boat-people hébergés depuis deux mois par le Croissant rouge tunisien (CRT), dans un de ses centres d’accueil de la banlieue de Tunis.

«C’est l’impasse totale, s’inquiète le FTDES, puisque ces personnes rejettent les propositions [de retour volontaire et réintégration, ndlr] qui leur ont été faites par le bureau de Tunis de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).»

Ce refus de la solution d’«un rapatriement à l’amiable» peut entraîner, entre autres conséquences malheureuses, la fin de leur hébergement par le CRT… et leur renvoi (?).

Pour rappel, sur les 64 Bangladais sauvés en mer, le 31 mai dernier, 53 ont pu regagner leur pays, par des procédures et des voies mises au point par l’OIM, et deux sont portés «introuvables.»

Le FTDES appelle «toutes les institutions humanitaires tunisiennes et internationales à assumer leurs responsabilités et à unir leurs efforts afin de trouver un nouvel abri provisoire pour ces neuf migrants bangladais», qui refusent de retourner au Bangladesh et insistent de rejoindre «l’eldorado européen»

Marwan Chahla

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