Alors que la campagne pour la présidentielle démarre aujourd’hui, lundi 2 septembre 2019, l’auteur réitère l’appel exhortant les 7 candidats du camp démocrate à se mettre d’accord sur un candidat unique capable de passer au second tour.
Par Dr Abdelaziz Messaoudi *
Comme dans la vie en général, en politique on ne fait pas ce qu’on veut, mais seulement ce qu’on peut ! C’est une lapalissade me diriez-vous! J’en conviens. Je n’ai fait que paraphraser le fameux adage: «La politique est l’art du possible», mais quand bien même ceci est évident et relève du bon sens, les positions en termes d’intentions de vote exprimées notamment sur les réseaux sociaux, par rapport aux élections présidentielles imminentes se réfèrent plutôt aux préférences personnelles, forcément subjectives, qu’aux intérêts objectifs de ceux (ou celles) qui les prennent!
On court ensemble à à une défaite cuisante
Entrer en campagne active en ce moment pour un candidat ou un autre du camp démocratique (ils sont au moins 7 candidats, dont une candidate), c’est figer les positions des uns et des autres et cristalliser la division. Cela ne peut que flatter les égos de ces candidats et les inciter à s’entêter pour rejeter toute possibilité d’entente entre eux afin d’identifier le candidat qui serait en meilleure position de disputer le deuxième tour, étant entendu qu’aucun des candidats ne pourra rafler la mise dès le premier tour!
Tout le monde en convient aujourd’hui, les données de la compétition électorale en cours sont telles que l’essentiel se jouera au premier tour! D’où l’impérieuse nécessité d’avoir un candidat démocrate en ballottage pour le deuxième tour!
Ne nous trompons pas d’objectif : notre but étant de barrer la route aux candidats véreux, populistes démagogues et ceux de l’islam politique, lequel but est irréalisable si la cohorte des candidats de la mouvance démocratique et moderniste ne se ressaisit pas au bon moment pour identifier le candidat idoine et si les électeurs de cette mouvance ne se mobilisent pas pour le soutenir jusqu’au bout.
Il est certes plus facile pour les sept candidats concernés de s’entendre et de trancher le nœud gordien, plutôt que de renvoyer la balle aux électeurs et creuser encore davantage la division déjà perceptible dans le camp de leurs électeurs !
Autrement on court ensemble à notre perte, à une défaite cuisante déjà annoncée !
Poursuite de la campagne des signatures de «l’appel des 500»
Un vibrant appel * traduisant ces inquiétudes a été adressé à tous les candidats concernés, signé par plus de 500 personnes, parmi lesquelles des députés de l’ARP, des intellectuels de notoriété publique, des activistes politiques et de la société civile.
Cet appel a été présenté aux médias, dans une conférence de presse, lundi 26 août 2019, et dont l’agence Tap a diffusé de larges extraits, repris par les quotidiens, les sites électroniques et les périodiques de la place. Il a été ensuite publié intégralement avec une première liste de 515 signataires.
Même si la liste définitive des candidats a été publiée, samedi dernier, 31 août, les initiateurs de l’appel ne désarment pas, comptent continuer l’alerte en appelant les citoyens à poursuivre la campagne des signatures et lancent un appel pour une réunion de concertation qui aura lieu ce lundi 2 septembre à partir de 17h à l’hôtel El Karmel, rue de Sousse, à Tunis pour voir les suites à donner à leur action.
* Chirurgien dentiste et militant politique membre de « Massarioun litashih Al massar ».
** Cet appel continue à circuler et à être signé sur le réseau facebook.
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