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Saïed : «L’incarcération de Karoui me met mal à l’aise, mais je ne suis pas responsable de la justice»

Pour Kaïs Saïed, l’incarcération de son concurrent au 2e tour de la présidentielle, Nabil Karoui, est une situation inconfortable et le met mal à l’aise. «J’aurais préféré que la situation soit différente mais je ne suis pas responsable de la justice», a-t-il dit.

Interrogé ce soir, jeudi 25 septembre 2019, lors de son interview à l’émission « Korsi Carthage » (Watanaia 1), sur l’incarcération de Nabil Karoui, poursuivi par la justice dans des affaires de fraude fiscale, corruption financière et blanchiment d’argent, Kaïs Saïed a assuré que la situation lui est inconfortable mais que l’affaire est entre les mains de la justice.

«Cette situation me met mal à l’aise, d’ailleurs, j’ai évité de faire des apparitions médiatiques pour ne pas donner l’impression de profiter de cette situation, et c’est ce qu’on m’a reproché, mais je ne suis pas responsable de la justice», a-t-il dit, ajoutant que ses récentes sorties médiatiques étaient devenues nécessaires pour lui permettre de s’expliquer sur son projet et son programme.

Cela n’affecterait-il pas le principe de l’égalité des chances entre les 2 candidats ? A cette question du journaliste, Kaïs Saïed a répondu à nouveau que l’affaire est devant le juge et qu’il n’est pas habilité à appeler la justice à libérer M. Karoui : «Quant à l’égalité des chances, moi je n’ai pas les mêmes moyens, je n’ai pas beaucoup d’argent ni une chaîne de télévision à ma disposition», a-t-il lancé, en référence à la campagne électorale menée depuis plusieurs mois par les journalistes de Nessma TV au profit de leur patron, Nabil Karoui, disposant, par ailleurs, d’énormes moyens financiers.

Cela a d’ailleurs valu à la chaîne des amendes ordonnées par la Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle (Haica), pour infraction électorale. Mais, qui, comme souvent ou comme toujours, ne seront pas payées.

Rappelons que Nabil Karoui est incarcéré depuis le 23 août dernier, pour des affaires de fraude fiscale, corruption financière et blanchiment d’argent. Le 2 octobre prochain, la Cour d’appel de Tunis examinera la demande de libération émise par son comité de défense.

Y. N.

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