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Le Premier ministre britannique cite Ibn Khaldoun pour défendre ses thèses libérales

Ibn Khaldoun-Boris Johnson : six siècles séparent ces deux grands esprits…

Lors d’une séance plénière de la Chambre des communes, le dirigeant conservateur britannique, Boris Johnson, s’est appuyé sur une idée du grand penseur tunisien Ibn Khaldoun, pour justifier sa proposition d’alléger le fardeau fiscal des Britanniques les plus riches.

C’est ce qu’a rappelé hier, samedi 26 octobre 2019, le ‘‘Londoneconomic.com’’.

Selon le site économique britannique, le 17 juillet dernier, ‘BoJo’, ainsi que le surnomme ses concitoyens, avait suggéré à ses collègues de la Chambre basse du parlement britannique de réduire les taxes imposées aux personnes les plus riches et aux entreprises britanniques de façon à relancer la machine économique du Royaume-Uni et assurer à son pays la meilleure sortie de l’Union européenne – le fameux Brexit.

Lors de ce débat qui allait lui valoir l’accession à la primature britannique, Boris Johnson a expliqué à ses collègues qui souhaitaient comprendre comment pouvoir concilier la réduction des impôts et la relance de l’activité de l’économie britannique: «Le grand érudit tunisien du 14e siècle, Ibn Khaldoun, l’a dit avant moi. Il y a certaines taxes que vous pouvez baisser et cela a pour effet immédiat de stimuler la croissance économique.»

Etayant encore plus ses propos, ‘BoJo’ poursuit: «Je crois qu’Ibn Khaldoun avait dit cela à propos de la récolte de dattes ou d’olives, ou quelque chose de ce genre, en Tunisie, au 14e siècle. Je ne me souviens pas exactement de quelle récolte il s’agissait. Par contre, ce dont je suis sûr, c’est que plus les impôts baissaient et plus les agriculteurs tunisiens produisaient de dattes ou d’olives. Et, évidemment, même si les taux d’imposition étaient maintenus à des niveaux bas, les recettes fiscales de l’Etat croissaient.»

Et le Premier ministre britannique de terminer son intervention par une implacable conclusion immédiatement suivie d’un tonnerre d’applaudissements: «Chaque fois que vous réduisez le taux de l’impôt sur les sociétés, cela génère de plus en plus de recettes pour le Trésor public.»

Les difficultés du Brexit mises à part, Boris Johnson doit une fière chandelle à Ibn Khaldoun car c’est en grande partie grâce à cette prestation du 17 juillet 2019, face à un parterre des Communes au grand complet, qu’il a pu succéder à Theresa May à la tête des Tories et s’installer au 10 Downing Street.

Marwan Chahla

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