Yassine Ayari, député du Mouvement Amal, a adressé hier soir, vendredi 15 novembre 2019, un courrier aux ministres des TICs, de la Défense et de l’Intérieur, leur demandant d’effectuer des contrôles sur les tablettes qui ont été offertes à tous les élus, par «une partie étrangère», mercredi dernier, lors de la séance inaugurale de la session parlementaire 2019-2024.
Le député, qui précise dans son courrier que ces tablettes, Huawei MediaPad T3, contiennent d’ores et déjà des applications (accès à l’e-mail, plate-forme d’interaction avec la société civile, conservation des documents…), estime qu’il faut redoubler de vigilance, d’autant qu’elles leur ont été offertes par une partie étrangère, dit-il.
«Il faut être vigilant d’autant que l’utilisation de la marque Huawei a été interdite par de nombreux pays : les États-Unis, la France, le Japon, la Belgique, à cause de l’implication de l’entreprise dans l’espionnage et le vol des données», ajoute le député.
Yassine Ayari demande aux ministres de faire contrôler les tablettes par le Centre d’études et de recherche des télécommunications (Cert) et l’Agence nationale de la sécurité informatique (Ansi) afin de s’assurer qu’elles peuvent être utilisées sans risque. D’autre part, il prévient qu’il n’utilisera pas sa tablette tant qu’il n’y pas de contrôle approfondi.
Rappelons que le chargé de communication de l’Assemblée, Hassen Fathalli, avait déclaré, hier, que les tablettes ont été offertes aux députés par l’Organisation des Nations unies (Onu), dans le cadre d’un programme d’une coopération pour la numérisation.
Elles sont consacrées uniquement au travail au sein du parlement et ne peuvent pas être utilisées à des fins personnelles, avait-il précisé.
Reste à s’interroger sur les données que ces méchantes parties étrangères vont pouvoir recueillir dans lesdites tablettes offertes à ces chers députés de la nation. Sans doute pas des secrets scientifiques ou technologiques, mais de vagues échos de manigances politiques de bas étage. Ce sera amusant, peut-être aussi risible, mais futile et inutile, comme cette représentation nationale, qui est un boulet de fer empêchant le pays de décoller.
Y. N.
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