A l’issue de la rencontre qui a réuni aujourd’hui, 20 novembre 2019, une délégation de son parti avec Habib Jemli, chef du gouvernement désigné, le secrétaire général du mouvement Echaâb, Zouhaïr Maghzaoui, a déclaré que ce dernier a exprimé sa disposition à renoncer à la feuille de route d’Ennahdha, le programme qui représente le point de départ des négociations en vue de constituer un nouveau gouvernement.
Un tel abandon est nécessaire pour le représentant du parti nationaliste arabe… «Nous avons expliqué que tous les gouvernements ont été formés sur la base d’un document dressant un programme qui n’a finalement pas été respecté. Nous sommes dans une orientation sociale alors qu’il y en a aussi une autre plus libérale et M. Jemli nous a certifié qu’il avait pour priorité la consolidation des institutions de l’Etat. Ce n’est pas le cas du programme proposé par Ennahdha et le chef du gouvernement désigné n’écarte pas la possibilité de l’abandonner», a-t-il expliqué.
Zouhair Maghzaoui a, dans le même ordre d’idées, souligné que la rencontre a principalement porté sur les prochaines orientations économiques de l’Etat tunisien, exposant sa vision à cet égard : «Nous n’allons pas être dans un gouvernement lié au FMI, qui n’a pas de vocation sociale, qui s’achemine vers l’Aleca sans réflexion, ni hésitation, qui n’accorde pas un intérêt à la santé et à l’école publiques et qui n’a pas une stratégie claire en matière de lutte contre la corruption». Des idées dont M. Jemli sera prêt à discuter, a-t-il assuré.
M. Maghzaoui a, par ailleurs, indiqué qu’il est encore tôt de confirmer ou d’infirmer la participation de son mouvement au prochain gouvernement, tout en réitérant sa proposition d’un «gouvernement du président», c’est-à-dire formé par la président de la république.
«M. Jemli nous a assurés son indépendance et a confirmé qu’il n’est pas lié à Ennahdha. Il est encore prématuré de parler de notre participation au nouveau gouvernement», a-t-il conclu.
C. B. Y.
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