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La Tunisie parmi les pays qui seront les plus durement frappés par le réchauffement climatique

Les scientifiques disent que les effets du réchauffement climatique frapperont plus durement des pays, dont la Tunisie, au cours de la prochaine décennie, rapporte The National.ae le 23 décembre 2019.

Parallèlement à l’augmentation des températures, le niveau de la mer augmente globalement d’environ 3,4 mm par an en moyenne, le réchauffement provoquant l’expansion des océans et la fonte des glaciers et des calottes glaciaires.

Outre le risque d’inondation dans les zones urbaines, l’élévation du niveau de la mer est susceptible d’avoir des conséquences pour l’agriculture. L’intrusion d’eau salée dans des endroits, devrait devenir un problème croissant et pourrait affecter les rendements des cultures.

La Banque mondiale a déclaré que 24 villes portuaires du Moyen-Orient sont menacées, et a déjà averti que «les zones côtières basses en Tunisie, au Qatar, en Libye, aux Émirats arabes unis, au Koweït, et en particulier en Égypte sont particulièrement menacées».

Alors que les politiciens se disputent sur la façon de mettre en œuvre l’accord de Paris, et que les militants mettent en garde contre une urgence mondiale, les faits sur le terrain démontrent que le changement climatique au Moyen-Orient a déjà commencé à faire des ravages. Cette région a été en effet confrontée à des événements climatiques sans précédent au cours des dernières années, qui sont probablement les signes avant-coureurs d’une plus grande turbulence météorologique dans la décennie à venir.

Le professeur Jos Lelieveld, qui dirige à Chypre un groupe de recherche axé sur le changement climatique au Moyen-Orient décrit la tendance des températures estivales, comme étant «fortement à la hausse. C’est vraiment troublant car c’est déjà à la limite. Les extrêmes de chaleur deviennent de plus en plus extrêmes… Nous le voyons dans les données».

Un chiffre clé est la température du thermomètre mouillé (wet-bulb), qui combine la température et l’humidité : dépassant environ 35° elle peut être mortelle pour les personnes qui y sont exposées pendant des périodes prolongées. À mesure que les températures augmentent, la température maximale tolérable du bulbe humide sera plus souvent dépassée.

La hausse continue des températures et la pénurie de précipitations devraient aggraver la pénurie d’eau, la Banque mondiale ayant prévu que jusqu’à 100 millions de personnes du Moyen Orient pourraient faire face à des pénuries d’ici 2025.

Dans l’ensemble, peu de régions du monde sont confrontées à des difficultés liées au changement climatique comme celles auxquelles le Moyen-Orient est déjà confronté.

A. M.

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