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Vient de paraître : Sami Aziz interroge ses vérités d’Arabo-musulman

Sami Aziz, franco-tunisien, déplore que le débat sur la question de l’islam en France, en tant que foi, culture et comportement, ait été accaparé par les extrêmes et que la voix du milieu, celle de la majorité, ait été réduite au silence. Il décide de prendre la parole pour dire ses vérités d’Arabo-musulman sur toutes les fausses représentations que véhiculent politiciens et médias.

Par Marwan Chahla

Issu d’une formation supérieure en droit, fiscalité et gestion comptable, l’auteur franco-tunisien s’intéresse à l’écriture depuis la Guerre du Golfe. Dans la continuité de son premier livre « L’Arabe de plus en plus arabe ? « , il poursuit dans son nouveau livre, ‘‘L’Arabo-musulman: vérités, doutes et préjugés’’ (éd. Persée, Paris, 2019, de 156 pages), sa réflexion sur la crise identitaire de l’Arabo-musulman et s’élève, surtout, contre l’invasion islamique qui déstabilise le monde arabe, pour le diviser encore plus, et déborde jusqu’à atteindre les pays européens et venir «exploser» en plein Occident.

D’entrée de jeu, Sami Aziz reconnaît que l’islam, comme toutes les autres religions, peut et doit être analysé et critiqué. Il s’interroge: «Est-ce Dieu qui a créé le Coran pour l’humain ou est-ce l’humain qui a créé le Coran pour tout faire passer au nom de Dieu ?»

Des vérités qui fâchent sur l’Arabe et sur l’islam envahisseur

Par cette interrogation, Sami Aziz, qui se définit comme étant «un musulman modéré, cultivé et ouvert d’esprit»,  accepte que tout le monde soit impliqué dans ce débat et, d’emblée et sans complexe, il pose les questions qui fâchent: «Faut-il appartenir à un pays dit arabe et être musulman pour s’autoriser à parler sans tabou et étaler des vérités qui fâchent sur l’Arabe et surtout sur cet islam envahisseur ? Faut-il être musulman pour avoir le droit de parler ouvertement de l’islam sans être pointé du doigt et sans se faire traiter de raciste, de xénophobe et, de nos jours, d‘islamophobe ? Peut-on accorder à un musulman le droit de critiquer son islam (…) mais refuser toute critique, rationnelle soit-elle, venant de la part d’un non-musulman que l’on cataloguerait, ipso facto, d’islamophobe ?…»

Une communauté républicaine se construit autour de l’ouverture, de l’inclusion et de l’apport de tous. Elle se fonde aussi, selon l’auteur, sur le principe de la non-ingérence de la religion dans les affaires de la cité: Sami Aziz prône «un islam apolitique qui ne devrait jamais déborder sur l’espace public», car, pour lui, «l’islam est une affaire strictement privée entre chaque individu et son Dieu, seul apte à le juger sur ses faits et actes, mais jamais sur ses exhibitions vestimentaires.»

On n’a pas besoin d’afficher sa foi avec un apparat vestimentaire

Là, surgit l’incontournable et la très controversée question du port du «voile islamique». Coran à l’appui, Sami Aziz démonte le mensonge de l’obligation pour la musulmane de porter le hijab. Il défie «tous ceux et toutes celles qui soutiennent l’obligation dans l’islam de porter ces foulards dits islamiques, pourraient-ils citer un seul verset coranique qui affirme expressément cette obligation de ‘‘couvrir’’ la femme de la tête aux pieds ? Il n’y en a pas !»

A ceux qui défendent le port du niqab, Sami Aziz signale que «la femme qui porterait ce déguisement intégral n’est certainement pas plus sainte ni plus musulmane que sa grand-mère ou sa mère qui l’a vue naître et qui lui a inculqué le « b.a.-ba » de son islam. Ces dames respectables s’habillaient normalement et n’avaient pas besoin d’afficher leur foi avec cet apparat vestimentaire (aussi laid qu’étouffant), et avec autant d’exhibitionnisme médiatique et médiatisé.»

Plus catégorique encore en s’adressant aux niqabées, Aziz poursuit: «Ces égarées doivent savoir que, pour mériter le Paradis, Dieu nous jugera d’après nos faits et actes mais jamais d’après nos déguisements vestimentaires.» Elles oublient, selon lui, que «la meilleure protection de la femme, c’est ce qu’elle a dans la tête et non pas sur la tête !»

Même si le livre de Sami Aziz traite d’une problématique presqu’exclusivement française, il soulève plusieurs questionnements qui ont trait à ce qui se passe chez nous, sur l’autre rive de la Méditerranée.

Un livre franc, direct et sans tabou qui dévoile des vérités qui fâchent sur ce nouvel Islam obscur, venu d’un autre monde. Il nous éclaire sur un islam mal connu et fort mal maîtrisé par l’Occident qui semble désorienté et dépassé par toutes les dérives et revendications de ceux qui s’en réclament à cor et à cri et souvent bruyamment pour ne pas dire violemment.

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