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La justice rejette la demande de libération de Saïdani, le président du CAB

Le juge de l’exécution des peines de Bizerte a rejeté la requête émise pour obtenir la libération sous caution du président du Club athlétique bizertin (CAB), Abdessalem Saidani, qui a passé les fêtes de fin d’année en prison.

Poursuivi pour un délit d’émission de chèques sans provisions, Saidani a écopé de 15 jours de prison ferme pour outrage à magistrat lors de sa comparution devant le tribunal de première instance de Bizerte. En attendant de trancher l’affaire des chèques.

Pour faire pression sur la justice et «mobiliser» la rue à Bizerte, Abdessalam Saïdani a observé une grève de la faim lundi dernier, 30 janvier 2019.

Wadi Al-Jari, président de la Fédération tunisienne de football (FTF), a chargé 3 avocats de «défendre» son ami et demandé sa libération.

Et c’est là un grave précédent car c’est une interférence de la FTF dans les affaires de la justice ordinaire.

Abdessalem Saïdani a été condamné à 15 jours d’emprisonnement pour un délit, en tant que citoyen tunisien comme tous les autres Tunisiens ayant droits et devoirs. S’élever contre une décision de justice, comme l’a fait le président de la FTF et ses «collaborateurs», équivaut à renier cette même justice et c’est déjà un délit. La FTF peut-elle «ignorer» à ce point un des organes essentiels de l’autorité dans le pays ?

Le président «cabiste», qui n’est pas à son premier dérapage, a été jugé dans une affaire pénale. La FTF n’a aucun droit d’ingérence, elle qui refuse tout interventionnisme dans ses organes sportifs, sous prétexte que la Fifa protège l’autonomie des instances sportives notamment contre l’ingérence des autorités politiques. Cela n’a pas empêché Al-Jari d’afficher sa préférence pour Youssef Chahed lors de la campagne présidentielle de ce dernier.

Le plus choquant encore c’est que les trois «juristes» membres fédéraux ont obéi aux ordres sans broncher. Pourtant ils savent très bien que leur «patron» et la FTF n’ont aucun droit d’interférer dans cette affaire. Comme nul n’est censé ignorer la loi, ils devraient être les premiers à respecter ce principe !

Quand le populisme l’emporte sur la procédure légale, plus la peine de chercher l’absence de plus en plus criarde de l’autorité de la loi!

H. M.

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