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Ameur Larayedh : «Dieu seul sait si ce gouvernement va passer ou non»

Le député Ennahdha, Ameur Larayedh, a rappelé que son parti va voter la confiance au gouvernement Jemli, estimant que celui-ci est composé de compétences capables de gérer au mieux le pays. «Je vous souhaite beaucoup de succès, monsieur le chef du gouvernement, à vous ainsi qu’à tous les membres de votre équipe», a-t-il dit.

Intervenant ce soir, vendredi 10 janvier 2020, lors de la plénière consacrée au vote de confiance pour le gouvernement proposé par Habib Jemli, le député Ennahdha a indiqué que la Tunisie a déjà perdu trop de temps et que le pays a besoin de mettre en place un gouvernement afin qu’il puisse commencer à travailler.

«Nos engagements envers le peuple et envers les partenaires étrangers ne nous permettent pas de perdre davantage de temps, nous avons des défis économiques, sécuritaires et sociaux. Ce gouvernement, qui n’est pas nahdhaoui, comme on dit, mais qui est soutenu par notre parti, bénéficiera de la confiance de l’Assemblée. Lorsque je passe en revue les CV des candidats proposés, je peux dire que je suis rassuré de découvrir toutes ces compétences», a ajouté Ameur Larayedh.

Le député islamiste a également accusé ses collègues d’autres partis de s’acharner sur des personnalités proposées dans le but de retarder le vote de confiance et de tenter de faire tomber le gouvernement Jemli, en assurant que s’il y a des améliorations et des changements, ils seront «naturellement effectués plus tard», comme dans tous les gouvernements en Tunisie et ailleurs.

«Peut-être que ce gouvernement passera, peut-être que non. Seul dieu sait s’il va passer. L’opinion publique doit cependant savoir que si ce gouvernement ne bénéficie pas de la confiance des députés, la Tunisie perdra encore du temps, et que l’on pourrait être amenés de tenir des élections municipales anticipées», a-t-il encore dit.

Le député Ennahdha a aussi appelé les éventuels futurs électeurs à faire le bon choix et à donner leurs voix à des «partis responsables capables de former un gouvernement et de s’engager pour le pays et non pas à des partis qui sont là pour insulter les autres et leur mettre des bâtons dans les roues».

Reste que parler d’élections législatives anticipées, c’est un peu prématuré car si le gouvernement Jemli ne passe pas, c’est au président de la république de désigner un autre chef du gouvernement, qui bénéficiera d’un mois pour composer son équipe et la soumettre au parlement.

En cas de nouvel échec, le président devra alors dissoudre l’Assemblée et ce n’est qu’à ce moment-là qu’on pourra alors parler de législatives anticipées…

Y. N.

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