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Formation du gouvernement : Al Karama refuse la participation de Tahya Tounes aux concertations

Le porte-parole d’Al Karama, Seifeddine Makhlouf, a indiqué, via un communiqué rendu public aujourd’hui, mardi, 28 janvier 2020, sur la page facebook officielle de la coalition, que celle-ci refuse catégoriquement la participation de Tahya Tounes aux concertations autour de la formation du prochain gouvernement.

«La position de la Coalition Al Karama est le refus total de la relance du processus des négociations, qui a conduit à l’échec, avec le parti de Youssef Chahed», lit-on dans le communiqué, qui accuse le chef du gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes d’avoir «instauré un système d’espionnage sur les Tunisiens, falsifié les dossiers des opposants politiques, utilisé les moyens de l’État pour servir son parti, liquidé les dossiers de corruption de ses alliés et noyé l’administration et les institutions publiques avec des nominations partisanes douteuses».

Le communiqué déplore, sur un autre plan, le renvoi du dirigeant d’Al Karama Imed Dghij, aujourd’hui, de Dar Dhiafa à Carthage, lors de la session des consultations entre partis politiques sur la formation du gouvernement, et ce en raison de l’absence de son nom de la liste des invités.

«C’est à la coalition Al Karama, et personne d’autre, de déterminer qui la représente dans les négociations pour former le gouvernement de « Youssef Fakhfakh » (sic). Nous avons décidé d’envoyer ce matin le frère Imed Dghij pour nous représenter», précise Makhlouf.

Pourtant, il suffisait seulement de respecter la procédure et d’annoncer la présence de M. Dghij pour que ce dernier puisse assister à l’entretien, puisque ce sont plutôt Yousri Dali et Abdellatif Aloui qui avaient été mentionnés par la coalition d’extrême droite religieuse pour la représenter. Mais là, on est en droit de soupçonner Seifeddine Makhlouf et ses camarades de vouloir créer une fausse tension en vue de saboter les concertations pour la constitution du gouvernement. Les signes avants-coureurs d’une volonté de faire échouer le processus se multiplient et, dans ce jeu, Al Karama semble sur une même longueur d’onde que le parti islamiste Ennahdha.

C. B. Y.

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