Le double champion olympique de natation Oussama Mellouli est revenu sur le communiqué du ministère des Affaires étrangères, publié avant-hier, mercredi 5 février 2020, et dénonçant les matchs joués par l’équipe féminine tunisienne de tennis contre des adversaires israéliennes au Fed Cup 2020, à Helsinki.
«Le ministère des Affaires étrangères a fait un grand faux pas en condamnant Ons Jabeur d’autant plus qu’elle a imposé sa supériorité sportive face à une athlète israélienne», a écrit, Oussama Mellouli, dans un post publié ce soir, vendredi 7 février 2020, sur son compte Facebook, tout en rappelant sa position, vis-à-vis de la «cause palestinienne et de l’apartheid dont souffre le peuple palestinien depuis 1948».
Pour le double champion olympique, le conflit israélo-palestinien n’a pas de place dans le sport, où s’impose «le fair-play, le respect et la compétition honorable, face à tous les concurrents, abstraction faite de leur couleur de peau, appartenance religieuse ou pays d’origine», estime-t-il en assurant que ce sont-là les fondamentaux du sport et de la diplomatie du sport international.
«Mon avis est clair. J’assume son contenu et j’encourage tous les Tunisiens et surtout la classe politique à élever leur esprit et montrer une nouvelle image de la diplomatie tunisienne en 2020 et au-delà», écrit encore Oussama Mellouli.
«J’encourage Ons à attaquer chaque partie sans complexe ni pressions extra-sportives insensées. Elle a décidément le pouvoir dans son corps, son esprit et sa raquette de donner l’exemple et changer les mentalités… Win or lose! Dans tous les cas, elle reste une gagnante à mes yeux», a-t-il conclu.
Rappelons que le ministère des Affaires étrangères avait publié son communiqué, au moment même où le double tunisien jouait son match (qui s’est soldé par la victoire de la Tunisie), en dénonçant cette rencontre et en assurant qu’elle est considérée «comme une violation des promesses et des engagements historiques de la Tunisie envers la cause palestinienne et sont contraires à la position officielle de l’État tunisien soutenant les droits du peuple palestinien». Difficile d’être plus ridicule…
Y. N.
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