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Souvenirs d’un délégué du CICR dans le monde arabo-musulman

À peine une année après la parution de son livre ‘‘Une si belle illusion’’ dans lequel il fait une nouvelle lecture du rôle des l’Onu dans le monde actuel, Marcel A. Boisard nous livre ses souvenirs et ses expériences dans l’action humanitaire internationale. Il vient de publier un livre intitulé : ‘‘Aventurier de l’humanitaire: Souvenirs d’un délégué du Comité international de la Croix-Rouge, au cours de dix ans dans le monde arabo-musulman’’.

Par Me Taoufik Ouanes *

En effet, les profonds bouleversements des relations internationales de la deuxième moitié du XXe se sont aussi exprimés dans l’apparition de nouvelles problématiques humanitaires nécessitant non seulement une créativité normative, mais également une action humanitaire internationale sur le terrain et dans des régions du monde, aussi lointaines qu’inconnues. Un engagement d’un type nouveau est né. Cet engagement n’avait ni cadre préétabli ni tradition fondatrice.

À l’époque, s’engager dans l’action humanitaire mondiale ressemblait beaucoup plus à une aventure dangereuse qu’un cheminement «normal» dans la carrière d’un jeune diplômé européen. En tant que délégué du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Marcel Boisard s’est trouvé, d’un coup, parachuté aux premières lignes des complexités des conflits qui ont ensanglanté le monde arabo-musulman, durant la seconde partie du XXe siècle.

Des anecdotes riches en enseignement

Le sort des «disparus» et des harkis à l’issue de la guerre d’indépendance de l’Algérie, la guerre civile au Yémen, la guerre des Six-Jours en Égypte, «Septembre noir» en Jordanie et le conflit armé du 6 octobre 1973, appelé «du Kippour» ou «du Ramadan».

Marcel Boisard avec Yasser Arafat, en septembre 1969 à Amman, en Jordanie.

Délégué du CICR, Marcel Boisard a été engagé sur le plan humanitaire dans nombre d’opérations.

Négocier avec les autorités politiques et militaires des belligérants pour l’application des Conventions de Genève, prêter secours aux populations civiles, veiller au bon traitement des prisonniers de guerre et improviser pour aider des victimes en tous genres, autant de missions réalisées dans l’urgence et avec peu de moyens.

A l’avant-poste des crises humanitaires

À l’avant-poste de ces opérations, l’auteur relate des anecdotes riches en enseignement et rappelle des faits historiques quelquefois passés sous silence. Les événements évoqués se révèlent toujours d’actualité tant ils préfigurent les enjeux et les conflits contemporains.

Chercheur, enseignant, conseiller économique de pays en développement, délégué du CICR, directeur général de l’Institut des Nations Unies pour la Formation et la Recherche (UNITAR) et sous-secrétaire général des Nations Unies, Marcel A. Boisard, titulaire d’un doctorat de l’Institut universitaire de hautes études internationales, est l’auteur d’ouvrages publiés chez Albin Michel et aux Presses de l’Unesco et de l’Onu, ainsi que de nombreux articles parus dans des revues spécialisées et des journaux d’audience internationale. Son précédent ouvrage, ‘‘Une si belle illusion’’, est paru en 2018 aux Éditions du Panthéon.

* Avocat à Tunis et à Genève.

** ‘‘Aventurier de l’humanitaire’’, de Marcel A. Boisard, Les Editions du Panthéon, Paris, mars 2019.

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