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Atouts et difficultés pour le gouvernement Elyès fakhfakh en 2020

Gouvernement Fakhfakh, photo de famille avec le président Kaïs Saïed.

Invité, jeudi soir, 27 février 2020, par la chaîne publique Watania 1, à analyser les chances dont va disposer le gouvernement Elyès Fakhfakh, en 2020, pour relancer l’économie tunisienne, l’économiste Ridha Chkoundali a dressé un tableau globalement favorable au nouveau chef du gouvernement.

L’économiste a cité trois atouts : la baisse du cours de pétrole à 50 dollars contre 65 dollars prévus par la loi de finances 2020, et ce, par l’effet du ralentissement économique qui a frappé la Chine et beaucoup d’autres pays du monde, à cause de l’épidémie du coronavirus; l’entrée en production, cette année, du gisement gazier Nawara qui va générer à lui seul 1% de croissance; et la disponibilité d’un montant acceptable d’avoirs en devises, l’équivalent de 114 jours d’importation.

Toujours au chapitre des atouts, Ridha Chkoundali a évoqué, également, l’amélioration du rating souverain par l’Agence américaine Moody’s. Rappelons que cette dernière a relevé ses perspectives de négatives à stables pour la Tunisie, tout en conservant la note de B2, ce qui constitue un atout qui pourrait être utilisé lors de la probable sortie de la Tunisie, cette année, sur le marché financier international privé pour lever des fonds, soit environ 1,2 milliards d’euros (3,4 milliards de dinars tunisiens, Mds DT).

S’agissant des difficultés que pourrait rencontrer le gouvernement Fakhfakh, l’économiste a cité les retombées éventuelles des inimitiés qui prévalent entre le président de la république, Kaïs Saïed, et le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi.

Il a abordé, aussi, les négociations à engager, incessamment, avec le Fonds monétaire international (FMI) pour le décaissement des deux dernières tranches (1,2 milliard de dollars) du prêt de 2,9 milliard de dollars accordé au titre du Mécanisme élargi de crédit (MECI) et les efforts à fournir pour mobiliser des emprunts de 11,3 Mds DT, 2,4 Mds DT d’emprunts intérieurs et 8,8 Mds DT d’emprunts extérieurs) pour boucler le financement du budget.

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