L’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui a jusqu’ici préféré observer une certaine retenue quant à un jugement définitif sur la contagion du coronavirus, a fait comprendre, hier, lundi 2 mars 2020, que la situation est désormais préoccupante: plus de 90.000 personnes sont touchées dans 73 pays… «et les autorités sanitaires publiques opèrent sur un terrain inconnu».
Depuis son première identification, fin décembre dernier à Wuhan, ville du centre de la Chine, le coronavirus a énormément progressé: pour l’instant, seul l’Antarctique échappe encore à ce fléau.
En Corée du sud, en Iran et en Italie, les dégâts sont inquiétants, alors qu’ailleurs les autorités sanitaires se démènent comme elles peuvent pour éviter le mal ou le pire, avec tous les moyens humains et matériels dont elles disposent…
Selon les derniers chiffres mis à la disposition de l’OMS, au lundi 2 mars, il y avait 172 décès du fait du coronavirus, hors Chine – ce qui portait le nombre total des victimes à travers à 3115.
L’apparition de la contagion a poussé certains pays, outre les mesures sanitaires et médicales d’usage, de recourir à des décisions exceptionnelles, telles que la fermeture des établissements d’enseignement, l’encouragement du télé-travail, l’annulation ou le report de certaines manifestations sportives et culturelles…
Face à la propagation de la contagion, le directeur-général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus s’est quelque peu départi de sa discrétion initiale: «Nous sommes en présence d’un agent pathogène respiratoire inhabituel… exceptionnel», a-t-il déclaré hier, laissant entendre que, «dans un très proche avenir», l’organisation onusienne pourrait déclarer le coronavirus «pandémie mondiale.»
M. Ch.
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