Sous le titre de la «Fairouz de sa génération», le journal Fanack diffuse un article des plus élogieux sur le parcours de la chanteuses tunisienne Emel Mathlouti (vidéo).
Par Amina Mkada
Le 11 décembre 2015, Emel Mathlouthi chantait « Kelmti horra » lors de la remise des prix Nobel de la paix au Quartet du dialogue national en Tunisie (UGTT, Utica, LTDH et Ordre des avocats) à Oslo. Sa performance a suscité de vifs applaudissements du public et des éloges de la presse internationale l’ont décrite comme «exceptionnelle» et «tout simplement magnifique».
Née en 1982, Emel a commencé à chanter à l’âge de 15 ans. Passionnée de «heavy metal» et dotée de cordes vocales puissantes, elle a formé un groupe à l’âge de 19 ans, puis quelques années plus tard, elle est devenue politiquement active. Elle a rapidement atteint une renommée internationale et a commencé à donner des concerts dans le monde entier.
«Je suis née en Palestine»
En 2013, après son premier concert au Caire depuis la révolution égyptienne, « Ahram Online » l’a proclamée la «Fairouz de sa génération». Elle a également gagné en popularité dans toute la région du Moyen-Orient en soutenant la cause palestinienne, en écrivant même une chanson intitulée « Nací en Palestina » («Je suis née en Palestine»). Les autorités israéliennes ont refusé de la laisser entrer à Ramallah pour se produire en 2010, elle a donc chanté en Jordanie et diffusé la performance au public dans un théâtre de Ramallah. Elle a également annulé sa présence au Festival Pop-Kultur de Berlin en 2017, après avoir découvert qu’il était parrainé par l’ambassade d’Israël.
Suite à l’assassinat du militant tunisien Chokri Belaid en 2013, Amel a enregistré une chanson en hommage intitulée « Ma Katlou Had » (littéralement «Personne ne l’a tué» mais qu’elle a traduite par « Qui l’a tué » sur sa page officiel), marquant le début de sa rupture avec le public tunisien, qui l’avait chérie auparavant.
Elle explore des voies plus expérimentales
Emel vit maintenant à Harlem, New York. Elle est mariée à un Américain, rédacteur de discours pour les Nations Unies, et a une fille. Âgée aujourd’hui de 36 ans, elle poursuit son ascension et explore des voies plus expérimentales et mélancoliques.
Le journal électronique « Fanack« , basé aux Pays Bas, d’expressions anglaise et arabe, est une organisation médiatique en ligne indépendante, engagée à publier et à diffuser des analyses sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.
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