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Coronavirus : La Tunisie devrait-elle suivre une politique de prévention plus autoritaire ?

Avec l’accélération du rythme de propagation du coronavirus (Covid-19) dans plusieurs pays de l’Europe, à l’instar de la France, l’Espagne, l’Allemagne et surtout l’Italie, notre pays devrait peut-être s’inspirer du modèle chinois qui est en train de réussir à contrôler l’épidémie, grâce notamment à une politique d’auto-isolement autoritaire.

Par Cherif Ben Younès

C’est en tout cas l’avis de Yves Souteyrand, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui était l’invité de Mosaïque FM, cet après-midi du 11 mars 2020.

Alors que l’Europe est plus que jamais en état d’alerte – avec l’augmentation spectaculaire du nombre de cas contaminés – comme en témoigne le passage de l’Italie sous confinement total depuis hier, la Chine, épicentre de la maladie, est, quant à elle, en train de gagner sa bataille et pourrait, par conséquent, servir d’exemple aux autres pays faisant face au risque d’une montée en puissance du virus.

Pour une politique d’auto-isolement ferme et autoritaire

Ce sont les chiffres qui le disent : il y a, aujourd’hui, moins de 24 cas d’infection au Covid-19 détectés par jour dans le pays de l’Asie de l’Est, alors qu’on en recensait des centaines, quotidiennement, il y a seulement quelques petites semaines.

Le secret : entre autres, une politique d’auto-isolement ferme et autoritaire adoptée par le gouvernement chinois.

La Tunisie, qui compte, jusqu’à hier, 6 cas confirmés et quelques centaines de cas suspects, devrait-elle être plus réactive que l’Italie, par exemple, et prendre des mesures préventives plus autoritaires, dès maintenant, que ce soit au niveau interne, ou concernant les interactions internationales, et ce, afin de combattre plus efficacement (l’éventuelle) propagation du virus ?

Tenir compte de la vulnérabilité sociale et économi que de la Tunisie

Difficile de répondre à cette question. Car même si on sera probablement contraints d’en arriver là, un jour ou l’autre, ce n’est pas évident de choisir le bon moment : de savoir quand est-ce qu’il n’est plus trop tôt pour le faire.

A cet effet, les répercussions économiques sur notre pays, qui est déjà vulnérable à ce niveau-là, ainsi que la réceptivité sociale du peuple tunisien, sont autant d’éléments qu’il faut prendre en compte.

Le manque d’informations sur la maladie, qui est considérablement plus virulente dans certains pays que dans d’autres (le taux de mortalité du coronavirus est plus important en Italie qu’en Chine par exemple), est un autre facteur qui complexifie non seulement l’appréciation de son impact réel mais aussi la détermination de la meilleure stratégie à adopter pour la combattre.

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