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Tunisie : Les cas de violence sur les femmes se sont multipliés par 7 pendant le confinement sanitaire

La violence sur les femmes, essentiellement de la part de leurs époux, existe depuis la nuit des temps, surtout dans les sociétés conservatrices et patriarcales, à l’instar de la nôtre. Et le confinement sanitaire n’a pas arrangé les choses.

La violence conjugale a été beaucoup plus fréquente durant le confinement sanitaire général qu’observe la Tunisie depuis près d’un mois et demi, dans le cadre de la lutte nationale contre la propagation du coronavirus.

En effet, les gens ont du mal à se supporter lorsqu’ils sont en contact toute la journée, et ce sont souvent les femmes qui en payent le prix, pour de tristes considérations matérielles et culturelles.

Intervenue aujourd’hui, jeudi 30 avril 2020, sur les ondes de Jawhara FM, la secrétaire générale de l’association «Tunisiennes», Mouna Bhar, s’est alarmée de l’augmentation importante des cas de violence que subissent les femmes pendant la crise sanitaire.

Elle affirme, dans ce contexte, que les cas d’agression sur les personnes de sexe féminin se sont multipliés par 5 lors des 4 premières semaines du confinement sanitaire et par 7 lors des 6 dernières semaines.

Elle a, par ailleurs, souligné que son association coordonne avec des conseillers juridiques pour étudier les causes de ce phénomène malgré l’arsenal de lois dissuasives que la constitution a mises en place pour protéger les femmes.

Toutefois, elle trouve que la ministre des Affaires de la Femme et de la Famille, Asma Shiri, et son équipe n’accordent pas l’importance qu’il faut à ce dossier. «Ils ont concentré leurs efforts sur les décaissements et les services auxiliaires pour garantir la santé, et nous n’avons enregistré que quelques modestes interventions des délégués régionaux après avoir reçu des plaintes de femmes victimes de violence», a-t-elle regretté.

Notons que le département ministériel en question met tout de même un numéro vert, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, pour recevoir les alertes relatives aux agressions exercées sur les femmes. Il s’agit du 1899.

C. B. Y.

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