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Venezuela : mission impossible à Caracas pour Donald Trump

À en croire le président Nicolas Maduro, l’armée et la police vénézuéliennes sont parvenues, le 3 mai 2020, à «déjouer» une «tentative d’invasion par la mer» qui devait ensuite mener à un «coup d’État». Une vingtaine de «mercenaires» ont été arrêtés au Venezuela, dont deux anciens soldats américains. Trump aurait même été mis au parfum…

Par Dr Mounir Hanablia

Dans un scénario identique à celui du fiasco de la baie des cochons, survenu à Cuba en Avril 1961 quand des exilés cubains soutenus par les Etats-Unis avaient été anéantis par les forces de Fidel Castro, Jordan Goudreau, un chien de guerre sans collier, ancien marines en service en Afghanistan et en Irak, a été cueilli avec son groupe, une centaine de mercenaires, dès leur débarquement sur une plage, par les forces de sécurité vénézuéliennes, qui visiblement les attendaient.

Un ramassis de personnages peu recommandables

Goudreau, recruté par un exilé vénézuélien en Colombie, José Randon, a reconnu avoir agi pour le compte de Juan Guaido, le président du parlement vénézuélien, soutenu par Donald Trump, ainsi que plusieurs pays européens, et en rébellion ouverte contre le président en exercice de son pays, Maduro, qu’il accuse d’avoir truqué les dernières élections.

José Randon avait été accusé de collusion avec les trafiquants de drogue en Colombie, lors de la campagne électorale du président colombien Dos Santos, qu’il dirigeait, tout comme les Mexicains l’avaient accusé de manipulation des élections au Mexique en 2012.

Un général vénézuélien réfugié en Colombie aurait également trempé, mais il semble s’être agi d’un agent double.

Quant au Britannique Richard Brenson, le président du groupe Virgin, il avait apparemment eu mieux à faire que de subventionner la lutte contre le Covid-19 dans son propre pays; c’est lui qui aurait financé toute l’affaire, via Randon.

Un autre coup dur pour le président Trump

Après le Covid-19 et l’Irak, c’est un autre coup dur pour le président Trump, sans doute humilié de voir ses compatriotes emprisonnés et exhibés comme des bêtes curieuses devant les caméras de la télévision vénézuélienne, en avouant leur participation à une tentative de coup d’Etat.

Ces prisonniers américains ne vont pas arranger ses affaires lors de la prochaine campagne présidentielle. Et cela donnera du crédit au régime du président Maduro, mettant toutes les difficultés économiques traversées par son pays sur le compte d’un complot américain.

Si l’histoire est révélatrice d’un retour à d’anciennes méthodes de déstabilisation, elle ne dit pas si le Département d’Etat américain ait nié avoir eu connaissance des agissements de ses compatriotes, ainsi qu’il l’a toujours fait dans une ancienne et célèbre série télévisée.

* Cardiologue, Gammarth, La Marsa.

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