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Menacée d’assassinat, Abir Moussi ne se sent pas en sécurité à l’Assemblée

Selon son avocat Mohamed Karim Krifa, Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL) et de son bloc parlementaire, ferait l’objet de sérieuses menaces d’assassinat.

Selon le député PDL, qui s’exprimait hier, samedi 13 juin 2020, dans un post Facebook, l’unité nationale de lutte contre le terrorisme a reçu des informations selon lesquelles Mme Moussi ferait l’objet d’un plan d’assassinat, en a informé l’intéressée; et le procureur de la république près du tribunal de première instance de Tunis en a été informé lui aussi et il a ordonné l’ouverture d’une enquête sur le sujet.

Me Krifa affirme avoir déjà été entendu lui-même, à ce sujet, par le juge d’instruction et qu’un rendez-vous a été fixé pour l’audition de sa cliente.

Mme Moussi, ennemie jurée de tous les islamistes, et pas seulement ceux du mouvement Ennahdha (au pouvoir), s’est souvent plainte des menaces pesant sur elle et affirme ne pas se sentir en sécurité, même dans l’enceinte de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), au Bardo, devenue une véritable passoire, où les activistes islamistes entrent et sortent en toute liberté.

«Il m’est arrivée d’être insultée et menacée à l’intérieur même du parlement par des gens venus de l’extérieur dont je ne m’explique pas comment ont-ils pu pénétrer à l’intérieur», a-t-elle déclaré, vendredi dernier, 12 juin, à la chaîne Watania 1, en confiant n’avoir pas confiance dans la direction actuelle du parlement comprenant des gens nommés par Rached Ghannouchi, président de l’ARP et du mouvement Ennahdha.

Les critiques virulentes de Mme Moussi souvent adressées aux dirigeants du parti islamiste et de ses alliés lui valent une grande hostilité dans les rangs des groupes islamistes en général et elle est en passe de devenir leur ennemi numéro un pour ne pas dire l’ennemie à abattre.

Quand on sait que les dirigeants de gauche Chokri Belaid et Mohamed Brahmi étaient dans la même situation avant leur assassinat par des extrémistes islamistes, le 6 février et le 25 juillet 2013, on peut en effet nourrir de sérieuses craintes pour la vie de Mme Moussi.  

I. B.

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