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Visites secrètes de Nahdhaouis à des détenus impliqués dans des affaires de terrorisme : Ennahdha répond

Dans un point presse organisé par le bloc parlementaire du mouvement Ennahdha, le porte-parole du parti, Imed Khemiri a démenti les accusations relayées par Abir Moussi, présidente du Parti destourien libre (PDL), selon lesquelles des députés nahdhaouis auraient rendu visite, secrètement, à des détenus impliqués dans des affaires de terrorisme.

Abir Moussi avait indiqué que selon des correspondances qu’elle a reçues d’agents pénitenciers, les dirigeants islamistes rendaient visite pendant la nuit des détenus dans les prisons de Mornaguia et de Borj El-Amri, ajoutant que ce sont les directeurs de ces établissements pénitentiaires qui leur auraient facilité ces présumées visites en échange de privilèges.

Moussi a, par conséquent, appelé à ouvrir des enquêtes à cet effet, vu la gravité des accusations, afin de s’assurer de la véracité de ces allégations.

De son côté, M. Khemiri a assuré que celles-ci n’avaient aucun fondement et a rappelé que la direction générale des prisons et de la rééducation les a officiellement démenties.

Imed Khmiri a, par ailleurs, affirmé que son parti appelle à l’accélération des procédures de l’enquête, ordonnée par la ministre de la Justice, Thouraya Jribi, soulignant que Moussi n’en a fourni aucune preuve et menaçant de porter plainte contre elle pour fausses allégations.

La justice tunisienne est appelée à traiter sérieusement et rigoureusement ce dossier, d’autant plus que ce n’est pas la première fois que les députés et/ou les dirigeants d’Ennahdha soient accusés de tenir des rapports douteux avec des personnes impliquées dans des affaires de terrorisme.

Les visites de Nahdhaouis dans les prisons ne sont pas une nouveauté : on se souvient des visites, en 2012, de l’avocate Saïda Akremi, épouse de Noureddine Bhiri, président du bloc parlementaire Ennahdha, et à l’époque ministre de la Justice, à Sami Fehri, ce qui a fait accréditer la thèse d’un arrangement entre le parti islamiste et le magnat de télévision, d’ailleurs libéré peu de temps après.

C. B. Y.

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