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La Biat publie sa note de conjoncture d’avril 2020

La nouvelle note de conjoncture économique publiée par la Banque internationale arabe de Tunisie, Biat (N°2, avril 2020), vient d’être mise en ligne. Elle est disponible sur le lien suivant.

Cette note revient sur les réalisations et indicateurs économiques et monétaires de l’année 2019 et intègre les premiers éléments d’analyse en relation avec le Covid-19, sachant que l’équipe éditoriale est actuellement en train de travailler sur une note spéciale «Covid-19» qui reviendra, suivant une approche multidimensionnelle, sur les impacts économiques de cette pandémie, les réponses et mesures déclinées et les nouvelles opportunités et les fenêtres de transformation.

Voici, par ailleurs, les principaux sujets traités dans cette note de conjoncture :

•L’erreur de diagnostic à éviter absolument : évidemment le Covid-19 a eu un impact négatif d’une grande ampleur sur l’économie, néanmoins il est fondamental de distinguer ce qui est attribuable au Covid-19 des tendances de fond déjà observées et confirmées en 2019.

À l’échelle internationale, la tendance de ralentissement économique s’est confirmée et s’est accentuée en 2019. L’Italie est passée par une récession économique (deux derniers trimestres consécutifs 2018 de contraction du PIB hypothéquant la dynamique économique en 2019) et l’Allemagne a affiché une baisse préoccupante de sa production industrielle.

Sur le plan national, la production industrielle a poursuivi et confirmé son trend baissier et l’économie a failli s’inscrire dans une trajectoire récessionniste en 2019.

• Mesures Covid-19 : ne pas se tromper de priorités… L’un des paradigmes majeurs qui doivent supporter la conception et le déploiement des mesures de soutien est celui de sauvegarder le tissu économique et l’entreprise suivant une approche élargie, non-discriminatoire et ne s’inscrivant pas dans le court terme. Aucune mesure ne peut être efficace pour sauvegarder les emplois, si elle ne vise pas en premier lieu vigoureusement et rapidement l’entreprise.

•Tunisie – Promotion immobilière et BTP en difficultés et propositions pour donner un nouvel élan. Les difficultés connues par le secteur ont été mises en exergue. C’est dire que ce secteur, qui constitue l’une des locomotives majeures de l’économie (notamment grâce à l’effet multiplicateur qu’il induit), doit être priorisé dans le cadre du plan de relance économique d’autant plus qu’il s’agit d’un secteur à forte employabilité (particulièrement les couches vulnérables).
On pourrait lire aussi :

•L’Edito : Ne pas se tromper de diagnostic. L’entreprise à prioriser vigoureusement pour le soutien. Mettre les moyens massivement et rapidement pour éviter que la récession temporaire se transforme en une dépression durable. Les opportunités de transformation réelles de l’économie mondiale et des économies régionales. Si la déclinaison de ce qui précède est rapide et effective…demain sera meilleur (et c’est loin d’être une vue de l’esprit).

• Les focus (Liban & Française des jeux) :

-Pays du Cèdre, La Fontaine et une histoire de déficits jumeaux malheureux : le case-study du Liban est porteur de plusieurs enseignements : il fait ressortir les écueils à éviter autrement c’est le défaut de paiement programmé à l’avance. Quand une économie ne crée pas de la richesse, quand un Etat n’engage pas à temps les réformes nécessaires, l’outil monétaire et la politique de change n’y peuvent rien : au contraire, elles risquent d’occulter l’ampleur des dysfonctionnements et de retarder l’engagement des réformes.

-La privatisation de la Française des jeux : il s’agit d’un case-study particulièrement intéressant, dans la mesure où il cristallise les facteurs-clés de succès d’une opération de cession de participation de l’Etat et surtout il met en exergue la nécessité qu’une opération de privatisation doit s’inscrire dans le cadre d’une stratégie bien déterminée permettant un usage pertinent et créateur de richesse (ou améliorant les conditions de création de richesse). Aussi, le concept d’actionnariat populaire (favorisant la dynamisation des marchés financiers) a été au cœur de cette opération et en a été un catalyseur.

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