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Farhat Rajhi dément Abir Moussi et assure que l’autorisation obtenue par Ennahdha était légale

Accusé par la présidente du Parti destourien libre (PDL), Abir Moussi, d’avoir illégalement accordé au mouvement Ennahdha, en 2011, une autorisation pour opérer en tant que parti politique lorsqu’il était, à l’époque, ministre de l’Intérieur, Farhat Rajhi s’est médiatiquement défendu ce matin du mercredi 8 juillet 2020.

Pour rappel, Abir Moussi avait dit hier, lors d’une conférence de presse, que le dossier d’Ennahdha était falsifié car il contenait une fausse signature de son président, Rached Ghannouchi, étant donné que ce dernier n’était pas encore revenu de son exil à Londres au moment où la demande a été présentée.

Intervenu sur Express FM, l’actuel député d’Attayar, Farhat Rajhi, a assuré que le dossier déposé par le parti islamiste à la direction générale des affaires politiques au sein du ministère de l’Intérieur répondait à tous les critères exigés et que l’autorisation qu’il lui avait donnée était, par conséquent, tout à fait légale.

Selon Rajhi, on ne peut parler de falsification que si la réponse à l’une des questions fondamentales du formulaire de la demande avait été erronée, à l’instar de celle qui concerne la possession d’une seule nationalité.

«Ce qui importe ce n’est pas le fait que la demande de la déclaration sur l’honneur soit signée par [Ghannouchi] lui-même ou par une autre personne, parce que le Code des Obligations et des Contrats exige la confiance et la bonne intention», a-t-il développé, assurant que le rôle de son département était de vérifier l’authenticité de la nationalité tunisienne en se basant sur la carte d’identité.

«La seule note que j’ai reçue du département des affaires politiques concernait le slogan, qui était un livre. J’ai alors rencontré Ahmed Chourou et lui ai suggéré la nécessité de le changer, et il l’a remplacé par un olivier», a-t-il poursuivi.

Intervenue pour répondre aux propos de Rajhi, Abir Moussi a déclaré que ce dernier se devait de vérifier si le fondateur du parti auquel il avait donné une autorisation détenait une autre nationalité ou non, et a affirmé également que la déclaration sur l’honneur devait être écrite et signée par la personne qui l’a établie, concluant qu’Ennahdha «n’avait pas respecté la loi, ni sur la forme, ni sur le fond».

Le tribunal administratif est fait pour régler ce genre de litiges. Mme Moussi pourrait déposer plainte auprès de ses services et les vérifications seront faites.

C. B. Y.

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