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Hammam-Lif : Le Palais Beylical de risque l’effondrement !

Ph. Ramzi Nabli.

Squatté depuis de nombreuses années par environ 90 familles, le Palais Beylical de Hammam-Lif risque l’effondrement, a alerté Mohamed Ayari, maire de cette ville de la banlieue sud de Tunis, en affirmant que les personnes qui y habitent illégalement refusent toujours de quitter les lieux…

Le maire a lancé un cri d’alerte en estimant que la situation devient de plus en plus dangereuse, d’autant que les dernières pluies ont endommagé davantage le Palais, qui était déjà dans un très mauvais état: «Aujourd’hui, il risque l’effondrement et la sécurité des habitants est sérieusement menacée !», a-t-il lancé, dans une déclaration, hier lundi 21 décembre 2020, à l’agence Tap.

Le président du conseil municipal de Hammam-Lif estime dans ce sens qu’une solution doit être vite trouvée avec les autorités régionales, en appelant notamment le ministère des Affaires sociales à accorder des aides exceptionnelles à ces familles qui squattent le Palais, afin qu’ils puissent trouver des logements et quitter les lieux au plus vite.

Rappelons que plusieurs familles, ont squatté, bien avant la révolution, le Palais Beylical de Hammam-Lif, dont l’état devient de plus en plus lamentable et qui a été transformé depuis janvier 2011 en Ouakala (habitat collectif pour les démunis ).

«Quand l’Etat livre son patrimoine au lynchage ! Honte à ce sous développement culturel !», avait déploré l’Association des Amis du Palais Beylical à Hammam-Lif, en août dernier, d’autant que depuis 2016, les autorités parlent d’évacuation mais en vain.

«Ce patrimoine historique abandonné à son sort devrait être la priorité des priorités ! Dans une première étape, on a pas besoin de milliards, tout ce qu’il faut c’est évacuer les occupants illégaux, du palais , nettoyer l’intérieur et surtout le fermer et le GARDER pour sauver ce qui reste à sauver. Oui on ne fait pas du social sur le dos du patrimoine historique.Ces squatteurs , il y a toujours un moyen de les reloger , à ce qu’il parait beaucoup d’entre eux ont des logements et qu’ils ont envahit les lieux dans l’espoir de bénéficier d’un logement après évacuation», a également déploré l’Association.

Les squatteurs refusent de quitter les lieux et les habitants de la banlieue sud de Tunis continuent à réclamer la restauration de ce véritable joyau architectural, pour le transformer en musée ou en centre culturel.

Ni en 2018, ni en 2019, les autorités ne sont parvenues à appliquer la décision d’évacuation et aujourd’hui, le Palais datant du 18e siècle risque l’effondrement engendrant au passage une catastrophe humaine…

Y. N.

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