Accueil » Rafik Abdessalem appelle à criminaliser «l’outrage à la révolution»

Rafik Abdessalem appelle à criminaliser «l’outrage à la révolution»

Cela fait un bon bout de temps que le dirigeant nahdhaoui, Rafik Abdessalem, ne s’est pas fendu d’une déclaration scandaleuse. Aujourd’hui, c’est chose faite. Cette fois, c’est à la liberté d’expression, quasiment le seul acquis de la révolution, qu’il s’est scandaleusement attaqué.

Monsieur a, en effet, appelé, ce mardi 22 décembre 2020, via un post facebook, à criminaliser «l’outrage à la révolution», sous prétexte de vouloir l’immuniser.

«Il y a un besoin aujourd’hui d’immuniser la révolution avec des mécanismes juridiques raisonnables, tels que l’interdiction de la glorification de la dictature, et l’outrage à la révolution. Un système démocratique de par sa nature a tendance à construire des alliances complexes, mais il a des griffes et des crocs et il est capable de se défendre contre ses ennemis», a-t-il écrit.

Ce qui est fort chez M. Abdessalem, c’est qu’il est capable de donner à ses propos des interprétation diamétralement opposées à leur vrai sens. En l’occurrence, il trouve le moyen d’associer sa suggestion, tyrannique par excellence, à la démocratie. Qu’elle est belle la démocratie islamiste !

Il faut dire, pour prendre sa défense, que les partisans d’Ennahdha l’ont habitué à un niveau de crédulité qui lui permet de tenter, sans scrupules, ce genre de foutage de gueule.

Il va sans dire que ce n’est pas par hasard que le beau-fils de Rached Ghannouchi a eu cette merveilleuse idée, aujourd’hui, de «protéger» la révolution. Ses intentions sont évidemment politiques. Son but est clairement de chercher la petite bête au parti qui a largement dépassé le sien aux intentions de vote, à savoir le Parti destourien libre (PDL), dont la présidente, Abir Moussi, critique ouvertement la révolution.

C. B. Y.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.