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Abdelkarim Harouni tacle Hamma Hammami et appelle Saïed à ne plus écouter les «perdants»

Le dirigeant au sein du parti Ennahdha, Abdelkarim Harouni, est revenu, ce lundi 1er mars 2021, sur Mosaïque FM, sur la manifestation de son mouvement, samedi dernier, à Tunis, en se vantant longuement des 100.000 individus rassemblés (selon ses propres chiffres) et en profitant pour tacler ses adversaires politiques.

Parmi ces adversaires, figure Hamma Hammami, qui a organisé une manifestation, au nom de son parti, le Parti des travailleurs, le même jour.

Pour Harouni, cela fut une énorme bourde et une opération de suicide politique, car sa manifestation (qui a connu la présence d’un nombre negligeable de manifestants par rapport à celle d’Ennahdha) «a montré son vrai poids».

«Hammami a tendu la main au peuple tunisien, et le peuple lui a répondu, et la preuve est qu’il n’a pas de député au Parlement», a-t-il continué à le fustiger, ajoutant que son refus de dialoguer avec Ennahdha a pour objectif de perturber les institutions de l’État.

Pourtant, c’est bien Ennahdha qui est au pouvoir depuis 10 ans, et difficile de dire que cela a été bénéfique aux institutions de l’État.

Harouni a, sur un autre plan, dit que la descente dans la rue des partisans d’Ennahdha, n’avait pas pour objectif de défiler le chef de l’État, Kaïs Saïed, mais à l’appeler à être le président de tous les Tunisiens.

«Je lui conseille d’être à l’écoute du peuple, pas de ceux qui l’entourent, ou de ceux qui viennent du Parlement et qui ont perdu aux élections», a ajouté M. Harouni, très humblement, en faisant notamment allusion à Attayar et Echaâb.

Questionné sur la violation des mesures gouvernementales relatives à la lutte contre le coronavirus, à travers l’organisation d’une manifestation où les participants se sont poussés, sans aucune sorte de distanciation physique, pendant des heures, Harouni a estimé que cette sortie à la rue était nécessaire au vu de la crise politique actuelle.

Autrement dit, mettre la vie des Tunisies en danger était nécessaire pour marquer un point politique et montrer à l’opinion publique qu’Ennahdha a un joli fan club.

C. B. Y.

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