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Viol d’une élève par un enseignant et harcèlement sexuel de lycéennes par leur directeur : Grève générale à Kondar

Une grève générale sera observée après-demain, mercredi 16 juin 2021, à Kondar, sous le slogan «Briser le silence», pour dénoncer la recrudescence des cas de harcèlement d’élèves par des cadres éducatifs, notamment le viol d’une lycéenne par un enseignant, en mars dernier, et l’affaire du harcèlement sexuel de plusieurs autres par le directeur du même lycée de cette ville, relevant du gouvernorat de Sousse.

Des parents d’élèves et des ensignants, qui ont fermé la route à proximité de la mairie, ont été reçu ce matin, lundi 14 juin 2021, par le maire de Kondar, Ridha Maayouf, et une réunion a été organisée pour discuter de la recrudescence des cas de harcèlement sexuel en milieu scolaire.

Le maire, qui soutient inconditionnellement les parents dans leur démarche, a dénoncé le silence des autorités de tutelle, en affirmant que l’enseignant accusé du viol de l’une de ses élèves, en mars dernier, a été simplement muté dans un autre établissement, sans être poursuivi par la justice : «sous prétexte que les parents n’ont pas porté plainte. C’est de l’impunité et ils ont déplacé le problème, sachant qu’il aurait, selon certains habitants, abusé d’autres élèves», a-t-il déploré.

Le maire a rappelé par ailleurs que la dernière affaire de harcèlement a conduit à l’arrestation du directeur d’un lycée de la ville, d’un autre enseignant et de la surveillante générale, tous deux accusés de complicité : «Si l’affaire est en cours et que nous avons confiance en la justice, il n’en reste pas moins qu’un mouvement social est prévu pour appeler à l’application de la loi, à ouvrir d’autres enquêtes sur des cas de suspicion dans le même établissement et à prononcer une peine exemplaire contre tous ceux qui seront jugés coupables, afin de donner l’exemple et mettre fin à l’impunité».

«Toutes les victimes doivent être en mesure de parler, d’être soutenues par leurs profs, leurs parents et par les autorités et justice doit être faite», a ajouté M. Maayouf, en appelant les autorités de tutelles à mettre fin à l’impunité.

«La honte doit changer de camp!», a conclu le maire.

Y. N.

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