Accueil » Abdeljaoued : «Marzouki devrait avoir honte de ses appels arrogants à l’intervention étrangère dans les affaires de son pays»

Abdeljaoued : «Marzouki devrait avoir honte de ses appels arrogants à l’intervention étrangère dans les affaires de son pays»

Jounaïdi Abdeljaoued/ Moncef Marzouki.

Plusieurs parties ont fermement dénoncé l’appel lancé par l’ancien président provisoire, Moncef Marzouki, à la France en lui demandant d’intervenir pour mettre fin à ce qu’il a qualifié de coup d’État, en référence aux mesures exceptionnelles décidées le 25 juillet 2021 par le président de la république. Pour le militant de gauche et dirigeant Al-Massar Jounaidi Abdeljaoued, Marzouki devrait avoir honte…

«M. Moncef Marzouki, en tant qu’ancien pensionnaire du Palais de Carthage, encore bénéficiaire d’une loi lui donnant les privilèges d’un président de la République, devrait avoir honte de ses appels arrogants à l’intervention étrangère dans les affaires de son pays !», a-t-il écrit dans un post publié sur sa page Facebook, en affirmant ainsi la position de son parti, opposé à toute intervention étrangères dans les affaires internes de la Tunisie.

Al Massar a rappelé, à ce propos, sa position de principe, qui met l’accent sur l’indépendance de la décision nationale en estimant que «le peuple tunisien, ses forces vives et ses institutions nationales sont les seuls soucieux de tracer les traits de la période à venir et de protéger la voie démocratique des dangers et de toute déviation».

On notera que plusieurs personnalités, des organisations et despartis politiques se sont positionnés contre les appels de l’ancien locataire provisoire de Carthage, qui a manifesté hier à Paris avec d’autres dirigeants, à l’instar du député (gelé) Qalb Tounes Oussama Khlifi, Mohamed Ben Salem (démissionnaire d’Ennahdha), ou encore l’ancienne ministre Sihem Badi.

Le ministère des Affaires étrangères a également publié, ce dimanche 10 octobre 2021, un communiqué en soulignant que la Tunisie réaffirme son engagement total à protéger les droits et libertés, la liberté d’expression en particulier, et exprimant son «étonnement suite à de pareilles déclarations émanant de personnalités qui ont occupé de hautes fonctions», tout en regrettant «l’absence du sens de responsabilité en ce contexte délicat qui commande de resserrer les rangs pour l’intérêt général du pays. Un intérêt qui doit être placé au dessus de toute autre considération».

Y. N.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.