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La Tunisie absente du sommet de la démocratie à Washington : faut-il s’en offusquer ?

Kais Saied / Joe Biden.

Gordon Gray, l’ancien ambassadeur américain en Tunisie (2009-2012), a annoncé dans un tweet sur son compte Twitter que la Tunisie ne sera pas invitée au sommet de la démocratie que les États-Unis d’Amérique accueilleront les 9 et 10 décembre prochain à Washington. Une absence pour laquelle il semble avoir fortement œuvré.

Par Imed Bahri

Il est prévu que le sommet, convoqué par le président américain Joe Biden, se concentrera sur trois axes principaux : la lutte contre la tyrannie, la lutte contre la corruption et le renforcement du respect des droits humains.

Gordon Gray, qui s’interroge dans son tweet sur la présence à ce sommet des «groupes méritants de la société civile tunisienne», notamment ceux qui sont financés et instrumentalisés par les États-Unis (c’est nous qui apportons cette précision), semble se féliciter de l’absence du gouvernement tunisien à ce sommet. Et on le comprend…

Le diplomate américain, rappelons-le, avait été enrôlé par son vieil ami Radwan Masmoudi, président du Centre pour l’étude de l’islam et de la démocratie (Csid), basé à Washington et à Tunis et financé par le Département d’État américain, dans la campagne de dénigrement menée par ce dernier contre le président de la république Kaïs Saïed, accusé de coup d’État pour avoir gelé un parlement vomi par la majorité des Tunisiens.

Quel crédit donner à ce tweet et à l’information qu’il apporte et qui prouve, s’il prouve quelque chose, c’est que M. Gray s’est beaucoup dépensé, dans le cadre de la campagne de lobbying financée par le parti islamiste Ennahdha aux États-Unis, contre la Tunisie et son président. Et qu’il a sans doute œuvré, pour plaire à ses amis islamistes, pour que notre pays ne soit pas invité à ce sommet, où d’ailleurs il n’aurait absolument rien à faire. Et rien à prouver. Et pour cause : la démocratie que défend les États-Unis a toujours senti le soufre. Car, partout où elle a été imposée par l’armée yankee, elle n’a causé que des désordres, des guerres et des massacres.

Cette démocratie là n’a jamais autant servi les peuples qui l’ont «subie» que… les intérêts géostratégiques américains. Demandez aux Afghans, aux Irakiens, aux Syriens, aux Libyens… et ils vous diront ce qu’ils en pensent…

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