En marge de la visite du ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio, le 28 décembre 2021 à Tunis, la famille de Wissem Ben Abdellatif, décédé en Italie dans des circonstances louches, réclame vérité et justice.
Le 28 novembre, Wissem Ben Abdellatif, un jeune Tunisien de 26 ans originaire de Kebili, arrivé en Sicile début octobre, décède à l’hôpital San Camillo de Rome, après avoir été retenu dans le Centre de rapatriement (CPR) de Ponte Galeria.
Un mois après son décès, les circonstances ayant conduit à la mort de Wissem restent à clarifier et à communiquer à la famille, toujours en attente des résultats de l’autopsie et du rapatriement du corps.
Wissem, dont le décret de refoulement et par conséquent l’ordre de détention ont été suspendus par le juge de paix de Syracuse, faute de ne pas avoir été informé de son droit à la protection internationale, est l’exemple même des pratiques expéditives et standardisées déployées par les autorités italiennes à l’encontre des citoyen.ne.s tunisien.ne.s.
La visite officielle du ministre italien des Affaires étrangères, Luigi di Maio, auprès de son homologue tunisien, Othman Jerandi, prévu pour le mardi 28 décembre, devrait être l’occasion pour formuler un engagement concret des deux parties afin que vérité soit faite sur la mort de Wissem, et d’associer pleinement la famille dans le suivi de l’affaire devant les juridictions compétentes.
Pour faire face au silence des autorités, tant tunisiennes qu’italiennes, les membres de la famille de Wissem, appuyés par les organisations de la société civile, notamment Avocats sans frontières (ASF), le Forum tunisien pour les droits économiques et sociaux (FTDES), la Ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme (LTDH), Médecins du monde (MDM-mission Tunisie) et l’Association tunisienne de défense des libertés individuelles (Adli), tiennent une conférence de presse le mardi 28 décembre au siège du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).
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