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Média : Bruits de grève à ‘‘La Presse’’

Des journalistes du quotidien ‘‘La Presse’’ entreront en grève dans l’hypothèse où l’ancien rédacteur en chef, Saïd Ben Kraïem, retrouverait son poste.

Cette décision a été prise par ces journalistes parmi les plus anciens du quotidien tunisois au cours d’une réunion organisée récemment.

Rappelons de M. Ben Kraïem a été écarté par la direction générale il y a quelques semaines suite à une pétition des journalistes qui, entre autres griefs, évoquait «sa conduite dominatrice, brutale et insultante envers ses collègues, qui a atteint des niveaux insupportables».

Une telle mobilisation intervient après que, à court de moyens pour imposer son retour, l’ancien rédacteur en chef ait invoqué l’idée de nouvelles élections afin, selon eux, de contester la légitimité du nouveau rédacteur en chef, d’accroître la pression sur lui et de créer les conditions d’un «hold up», estiment ces journalistes, qui regrettent que beaucoup de leurs collègues, sensibles au principe démocratique au sein de la rédaction, n’aient pas fait preuve d’assez de méfiance face à une «manœuvre d’instrumentalisation de l’argument électoral» et qu’ils aient accordé leur signature à une feuille réclamant l’organisation d’élections.

Ils rappellent que l’actuel rédacteur en chef a été installé à son poste conformément à une procédure qui a été approuvée au préalable par l’ensemble de la rédaction, sous la supervision du syndicat des journalistes.

Cette procédure, d’une façon qui n’était pas définitive mais qui était très claire pour la période qui vient, a écarté l’option de l’élection. Elle l’a fait en raison notamment des conflits que l’expérience électorale n’a cessé de provoquer, non seulement au sein de la rédaction, mais aussi entre le rédacteur en chef et la direction générale : situation qui, reconnaissent-ils, peut avoir des conséquences graves sur la bonne marche du journal.

Ils soulignent enfin que l’exigence démocratique, qui est saine et légitime en soi, ne devrait pas servir à régler des problèmes de personnes et, encore moins, à conforter certains dans leurs «ambitions irrépressibles et pathologiques» y compris au niveau de l’administration.

I. B.

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