Contrairement aux informations relayées par certains médias, aucun projet de base militaire ni américaine ni tunisienne n’est prévu à Remada, dans l’extrême sud tunisien, aux confins du Sahara.
L’information relayée depuis une semaine dans certains médias, d’ici et d’ailleurs, a été officiellement démentie aujourd’hui par le colonel-major Taoufik Rahmouni, porte-parole du ministère de la Défense. Ce dernier a déclaré aux médias que la ville de Remada n’est pas située dans la zone militaire fermée et le «ministère est prêt à inviter les journalistes pour s’y rendre et voir de leurs propres yeux qu’aucune base militaire n’y est implantée». En septembre 2013, la même information a fait le tour des réseaux sociaux et le ministère de la Défense a publié un premier démenti qui ne semble pas avoir convaincu et les rumeurs ont repris de plus belle après la récente visite, en Tunisie, du Commandement des États-Unis pour l'Afrique (Africom), David M. Rodriguez. «Le 20 novembre, les entretiens, à Tunis, entre le général David M. Rodriguez, patron du Commandement des États-Unis pour l'Afrique (Africom), et Ali Larayedh, le chef du gouvernement tunisien, ont porté sur la coopération entre les deux pays et la situation sécuritaire régionale, mais pas seulement. Selon des proches du cabinet du Premier ministre, il a surtout été question de la base militaire américaine en cours d'implantation à Remada, dans le sud du pays, dans une zone placée sous contrôle militaire au mois d'août par décret présidentiel. Mais les travaux avaient débuté dès décembre 2011», notait, à ce propos, le 29 novembre, nos confrères de ‘‘Jeune Afrique’’. C’est cette information que le colonel-major Taoufik Rahmouni a tenu à démentir. Ce dernier est revenu sur le décès, lundi 2 décembre, de l’officier Youssef Dridi lors de l’explosion d’une mine artisanale à Jebel Chaâmbi, en précisant que le défunt était parti en mission de combat à haut risque et qu’il n’avait pas été tué en essayant de désamorcer une mine. Lors de cette explosion, un lieutenant a été blessé à la tête et aux jambes. Z. A. |