Un couple canadien, qui a l’habitude de passer l’hiver en Tunisie, demande à un spécialiste s’il n’y a pas une alternative à la Tunisie. Sa réponse, reproduite ci-dessous, mérite d’être méditée par nos hôteliers.
Par André Désiront*
Diane et Michel Lafort passent l’hiver en Tunisie depuis plusieurs années. L’instabilité qui affecte actuellement le pays les inquiète. «Existe-t-il d’autres destinations ensoleillées où nous pourrions bénéficier du même niveau de prix», demandent-il?
Malheureusement, non. Les tarifs pratiqués par les hôteliers tunisiens pendant la saison d’hiver relèvent presque du produit subventionné. La clientèle européenne, qui afflue par centaines de milliers sur les côtes tunisiennes en été, n’y vient pas (ou presque pas) l’hiver. Or la plupart des hôteliers préfèrent maintenir leurs établissements ouverts, et ainsi garder leur personnel clé, en travaillant, sinon à perte, du moins au prix coûtant, plutôt que de fermer leurs portes de novembre à avril.
Les autres destinations dites «de longs séjours d’hiver» ne soutiennent pas la comparaison sur le plan tarifaire. Quelques données relevées l’hiver dernier chez deux voyagistes qui programment des forfaits «longs séjours» (Sultana Tours et Exotik Tours). Ils proposaient des forfaits de 30 jours dans des hôtels «cinq étoiles» à Hammamet, Port El Kantaoui ou Monastir pour 1.499 $, incluant l’avion et deux repas par jour.
À Agadir, au Maroc, les forfaits similaires de 30 jours se détaillaient entre 2.299$ et 2.899$. Sur la Costa del Sol et en Algarve, les tarifs variaient de 1.599$ à 2.229$ pour 23 jours en appartement (donc sans repas). L’Asie, et particulièrement la Thaïlande, est une option valable. Mais les tarifs sont plus élevés et pas seulement à cause de l’avion. Il faut dire que l’hôtellerie y est de meilleure qualité.
* Depuis 1984, André Désiront couvre l’actualité reliée au domaine du voyage pour un magazine spécialisé canadien.